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mardi 26 juillet 2011

Le lait première âge seulement en pharmacie


Une proposition de résolution est débattue au Parlement fédéral
Pour l'instant, aucune loi belge ne règle la vente exclusive des préparations pour nourrissons parce que celles-ci ne constituent pas des médicaments et que la législation n'impose donc aucun mode de distribution particulier. Louis Ide, docteur en médecine et député NVA a déposé une proposition de résolution, relative à la vente exclusive en pharmacie des préparations pour nourrissons. Selon lui, dans la grande distribution, les parents ne disposent pas de la possibilité de recueillir un avis qualifié les aidant à faire un choix. « Une étude récente de la Food and Drug Administration (FDA) montre qu'un grand nombre de mères ne préparent pas toujours les aliments pour nourrissons conformément aux instructions. Plus de 30 % d'entre elles ne lisent pas les instructions sur l'emballage et 32 % des personnes interrogées n'accordent aucune importance particulière au nettoyage et à la désinfection des tétines. L'étude relève qu'environ 38 % des consommateurs ne se soucient pas des risques éventuels liés à un mode de préparation ou de conservation inadéquat. »
Pour lui, à titre d’exemple, certaines préparations pour nourrissons sont fortement épaissies à l'aide de féculents. « Une collaboration intensive entre les médecins et les pharmaciens, telle qu'elle existe aujourd'hui, est donc fondamentale pour garantir que les parents reçoivent les conseils adéquats.  En maintenant l'exclusivité de la vente de préparations pour nourrissons en pharmacie, le pharmacien contribue lui aussi à orienter les mères qui se posent des questions sur l'allaitement maternel » détaille Louis Ide dans sa proposition.
La résolution entend donc valoriser également le pharmacien dans son rôle d'acteur de la santé. « De nombreuses directives vont dans le bon sens, mais elles ne suffisent pas à offrir une garantie maximale. Actuellement, la vente exclusive des préparations pour nourrissons n'émane pas d'une obligation légale mais d'un « gentlemen's agreement ». En raison de modifications de l'offre et de la demande, le marché compte déjà de nouveaux producteurs qui veulent proposer les préparations pour nourrissons en dehors du canal des pharmacies » explique Louis Ide.
Selon le député, les arguments en faveur de la vente exclusive en pharmacie ne manquent pas. « Au cours de sa première année, les aspects qualitatifs et quantitatifs de l’alimentation de l’enfant sont déterminants. Les pharmaciens constituent un groupe-cible restreint qui suivent régulièrement des recyclages sur « les préparations pour nourrissons appropriées ». L'atopie et la prévention de l'allergie peuvent servir d'exemple à cet égard. En cas d'atopie familiale chez l'un des parents, il convient d'utiliser un hydrolysat pour prévenir l'allergie au lait de vache. Or, les avis en matière de lait antireflux, de transition progressive de l'allaitement maternel aux préparations pour nourrissons, ..., sont des points essentiels liés au produit. » précise le député NVA dans son texte.
Chaque médecin et chaque professionnel de la santé s'efforce aussi d'informer le public de ce que le lait de vache ordinaire n'est pas approprié pour les bébés. « Par ailleurs, la diminution du volume des ventes sous une valeur seuil complique la gestion du stock de la pharmacie. En d'autres termes, une diminution des ventes dans la pharmacie se traduira par une réduction de la disponibilité de la gamme dans l'officine. Des ventes marginales dans la pharmacie auront pour conséquence que le pharmacien sera moins disposé à se recycler dans cette matière complexe. Ce dernier ne pourra dès lors plus fournir d'avis qualifié » conclut le député dans sa résolution.
Enfin, dans cette polémique, le Conseil supérieur de la santé, CSS, a rendu l'avis suivant: « Comme la Société belge de pédiatrie (SBP) et l'Académie belge de pédiatrie (ABP), le CSS pense que la distribution des PPN premier âge en officine est de nature à présenter un maximum de garanties, y compris en ce qui concerne le conseil éclairé d'un universitaire sensibilisé et formé aux problèmes de santé et de nutrition, ce que ne peut nécessairement garantir une « grande surface » qui permettrait à une mère « d'associer cet achat à ses courses de ménage. » Le débat est ouvert.

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