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vendredi 20 avril 2012

Santé : Votre cerveau dévoile-t-il votre vote ?

A quelques heures des Présidentielles françaises...les indécis sont toujours aussi nombreux. Mais pour qui vont-ils voter? Un article très intéressant sur l'analyse du cerveau et des votes vient de paraître dans le NouvelObs. Pour rappel, le 11 novembre 2007, on pouvait lire "This is your brain on politics" sur la couverture du "New York Times". Les auteurs mesuraient l’activité cérébrale de vingt participants afin d’en déduire les états mentaux évoqués par les différents candidats à l’élection présidentielle américaine. Nos choix politiques pourraient donc être anticipés à la lumière de l’activité de notre cerveau. (Source: nouvelobs.com)

Opinion politique à partir de l'activité cérébrale

Il apparaît nécessaire, dans ce contexte, d’interroger ces recherches. Ces images ne sont pas des images réelles du cerveau en action, mais des images reconstruites à travers de nombreuses étapes de traitements. Pas toujours transparente, la procédure d’analyse et l’interprétation qui en est faite doivent néanmoins obéir à la rigueur scientifique. Il s’agit par exemple de savoir si les résultats de ce type de recherche ont été répliqués, si la région qui "s’allume" est spécifique aux jugements que l’on porte sur les candidats à l’élection présidentielle ou si elle s’allume dans d’autres circonstances. Savoir s’il est possible de proposer une interprétation contradictoire à partir des mêmes résultats.

Outre la petitesse de l’échantillon généralement testé – entre huit et vingt personnes –, c’est la validité même du raisonnement que nous devons questionner. Le fait qu’une région cérébrale soit plus active chez les citoyens ayant une sensibilité politique orientée à gauche plutôt qu’à droite, ou une préférence pour tel candidat plutôt que tel autre, permet-elle de mettre en évidence l’opinion politique d’une personne à partir de son activité cérébrale ?




Il s’agit là de déduire un état psychologique, assez mal défini reconnaissons-le, à partir d’une activité cérébrale localisée. La validité est douteuse. Ce n’est pas parce qu’il y a des nuages dans le ciel à chaque fois qu’il pleut que l’on affirmera qu’il pleut à chaque fois qu’il y a des nuages. Ce raisonnement serait-il moins absurde à l’intérieur de la boîte crânienne ?

Si une région déterminée du cerveau est plus active chez les personnes ayant telle opinion politique plutôt que telle autre, on ne peut pas en déduire pour autant que les personnes présentant une activité importante dans cette région-là possède l’opinion politique correspondante. De la même façon, si les psychopathes tueurs en série présentent une baisse d’activité dans une région X du cerveau par rapport aux individus lambda, toute personne présentant cette même baisse d’activité n’est pas forcément psychopathe. Une telle observation ne peut en aucun cas constituer un critère de diagnostic valide.


La déduction de processus mentaux à partir de l’activité cérébrale remplit ainsi un puits sans fond. Mais les applications peuvent devenir inquiétantes. Au-delà de la véracité du propos, il s’agit de considérer les motivations qui animent ces études. Par extrapolation, le scanner du cerveau d’une personne suffirait à connaître ses opinions politiques, ses déviances, son amoralité.(Source: nouvelobs.com)

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