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mardi 10 juillet 2012

Contrôle anti-dopage : « La prévention est importante » selon le Dr Thote.


Quinze médecins supplémentaires dans la cellule anti-dopage et d’autres arriveront en fin d’année. « Nous avons modifié le système de recrutement des médecins contrôleurs » précise le ministre Antoine dans le Journal du médecin.
Le 27 octobre 2011 dernier, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé, de désigner pour l’analyse des échantillons des sportifs francophones le laboratoire de l’Université de Gand pour une période de cinq ans prenant cours le 1er janvier 2012 pour se terminer le 31 décembre 2016. Ce marché s’est élevé à 380 000 euros. Le ministre francophone des sports André Antoine a rappelé que « 954 contrôles ont été pratiqués en 2011 qui ont donné lieu à autant d’échantillons soumis à analyse. En 2012, plus de 350 contrôles ont déjà été effectués. »
Dans ce dossier, un effort particulier est fait dans le recrutement des médecins : « Nous avons modifié le système de recrutement des médecins contrôleurs. L’appel à candidature lancé dans la presse nous a permis de désigner quinze nouveaux médecins le 9 mars 2012. Ces derniers sont entrés en fonction le 1er avril 2012. La répartition s’est faite de manière homogène puisque quatre médecins sont originaires du Hainaut, quatre de la province de Liège, deux de Bruxelles, deux du Brabant wallon et un de la province de Namur. Deux candidats habitent en Flandre, mais comme ils s’expriment parfaitement en français, ils peuvent être actifs en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces médecins contrôleurs sont dorénavant rétribués à l’acte et non plus au forfait d’un cinquième-temps, soit un jour par semaine, qui n’intéressait personne. Aujourd’hui, nous possédons un laboratoire agréé, quinze médecins supplémentaires et le nombre de contrôles augmentera tout au long de l’année. »

De son côté, le Dr. Anne Daloze, responsable de la cellule antidopage à la Fédération Wallonie-Bruxelles, a rappelé que d’autres médecins seraient recrutés prochainement : « Nous ferons une nouvelle campagne de recrutement. »
Sur le terrain, les médecins contrôleurs ne manquent pas de travail. Le Dr Anne Thote fait partie des médecins qui contrôlent aujourd’hui les sportifs professionnels et amateurs dans la Fédération Wallonie-Bruxelles : « Mon métier au quotidien est celui de médecin du travail. Le vendredi soir et le week-end et aussi exceptionnellement la semaine, j’exerce cette activité très intéressante de médecin de contrôle anti-dopage. Je me suis engagé dans cette voie parce que j’y appréciais notamment le côté lié à la prévention. Il s’agit d’un aspect très utile de notre profession de médecin. On peut avec chaque sportif faire passer des messages liés aux produits que l’on peut prendre et aux produits à risque. J’insiste aussi beaucoup auprès des personnes que je contrôle sur le dialogue qu’elles doivent avoir avec leur médecin généraliste et leur pharmacien. Ces professionnels de la santé ne peuvent pas toujours savoir que la personne en face d’eux pratique tel ou tel sport. Le sportif doit aussi leur en parler franchement. »
Les athlètes amateurs ne sont pas assez vigilants envers certains produits : « Il y a certains produits anti-tussifs qui contiennent des substances interdites (stimulantes )! Ils ne le savent pas toujours. Ils font aussi beaucoup d’auto-médication. »
Evidemment, il y a une différence entre les contrôles des amateurs et des professionnels : « Dans les faits, on réaliste les mêmes actes. La différence, surtout lorsqu’il s’agit du premier contrôle pour un sportif amateur, c’est que les sportifs professionnels sont plus détendus. Par ailleurs, beaucoup de sportifs croient qu’ils vont avoir les résultats tout de suite. Ce n’est jamais le cas. Les échantillons remontent à la cellule anti-dopage. Ce n’est qu’à ce moment-là, une semaine ou plus, que les résultats tombent et que les sportifs et les fédérations sportives sont informés. »
Parmi les produits les plus souvent trouvés, il y a notamment du cannabis chez les jeunes: « C’est un message que l’on doit souvent faire passer auprès des jeunes. Le cannabis n’est pas permis dans la pratique du sport. Ils sont nombreux à ne pas être au courant. On constate aussi beaucoup de produits non permis dans les salles de body building. Il y a vraiment un rôle de prévention à mener en la matière. »
Lorsque le Dr Anne Thote se rend sur le terrain, certains organisateurs l’attendent : « Dans les grandes compétitions, on se sent parfois attendu et dans ce cas un local est souvent prévu. Le reste du temps, on doit un peu se débrouiller prendre un vestiaire ou autre pièce. Depuis peu, on bénéficie pour chaque contrôle, d'accompagnateurs envoyés par la Fédération Wallonie-Bruxelles ce qui nous aide pour récupérer les sportifs en fin de compétition. Je ne contrôle évidemment que les femmes. »
Le week-end, les contrôles prennent évidemment un certain temps : « Il faut compter en moyenne entre 4 et 5 heures. Tout ne se passe pas toujours comme prévu. Evidemment, après avoir beaucoup transpiré, certains sportifs mettent un certain temps avant de pouvoir satisfaire au contrôle d’urine. Il faut donc un peu de patience. Surtout que, depuis peu, les règles ont changé et que l’on doit recueillir 90 ml au lieu de 75 ml.»
Un regret ? « C’est un métier que je recommande…mais on manque parfois de temps pour regarder ou apprécier la manifestation sportive que l’on contrôle. »

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