Logement, santé de proximité, avenir des CPAS, prise en charge des personnes âgées, les défis sont très nombreux au niveau communal en Belgique et les budgets ne sont pas toujours présents en cette période de restriction budgétaire aux différents niveaux de pouvoir.
Dans quatre mois, vous allez voter aux élections communales. Quels impacts cela peut-il avoir sur le monde de la santé ? Nous avons fait un état des lieux des programmes des principaux partis. Pour le cdH, la commune doit tout d’abord investir dans les services et infrastructures de première urgence avec, entre autres, la participation aux SMUR (services médicaux d’urgence). Il est également important de soutenir les médecins de famille, grâce notamment à la création de maisons médicales, la généralisation de la ligne téléphonique« 1733 » en zone rurale (projet-pilote de centralisation des systèmes de garde médicale dans le Luxembourg) … Le parti entend soutenir le travail quotidien des acteurs de la santé par l’information de la population de l’ensemble des acteurs de la santé actifs sur le territoire communal. Il souhaite aussi la publication d’un annuaire socio-médical local, la sensibilisation aux dons d’organes …Il est aussi indispensable, pour lui, d’encourager le développement de l’offre locale de services d’aide et de soins à domicile (augmentation de 40 % d’utilisateurs de soins infirmiers à domicile et de 20 % d’utilisateurs de services d’aide familiale entre 2000 et 2011). Enfin, il veut faire de la santé mentale une priorité communale (solitude, dépression, addictions…) en développant des partenariats entre la commune/le CPAS/la province...
Du côté des Verts, il est essentiel d’investir dans le lien social. « La commune, c’est là que l’on habite, c’est là qu’on espère voir grandir et s’épanouir les enfants. C’est enfin là, au CPAS, qu’on se retrouve après un accident de la vie, une rupture professionnelle, un décrochage social » souligne le programme. Cantines scolaires et crèches, repas à domicile, maisons de repos et hôpitaux, administration communale, autant d’occasions pour la commune d’agir très concrètement pour rendre accessible à tous une vie et une alimentation saine. Un exemple ? « A Gembloux, on a opté pour une alimentation saine et durable dans les cantines scolaires. L’enjeu était de proposer aux enfants des repas de qualité, sains, à un coût raisonnable, en leur faisant (re)découvrir des aliments de qualité et de saison »précise le programme. Pour les Verts un effort doit également être fait pour améliorer la proximité et la prise en charge des personnes âgées et maintenir un réseau de maisons médicales qui aide la population à trouver suffisamment de professionnels de santé de qualité dans un rayon kilométrique raisonnable.
Du côté du PS, on insiste notamment sur l’importante d’offrir au personnel communal et du CPAS en contact avec le public une formation à l’accueil ainsi qu’à la gestion du stress et des situations conflictuelles. Il entend aussi encourager l’offre d’accueil pour les enfants malades et mutualiser les efforts pour offrir aux jeunes une alimentation saine. Le PS veut aussi garantir des secours rapides et efficaces. Il propose d’améliorer la formation de base, la formation continuée et l’entraînement des pompiers et des secouristes-ambulanciers. Le parti veut promouvoir une politique communale de prévention de santé tenant compte des risques spécifiques aux aînés (par exemple : plan Alzheimer, ateliers de gymnastique adaptée, programmes de dépistage gratuits, promotion d’une alimentation équilibrée, …). Mais aussi poursuivre les investissements visant à diversifier les formes d'hébergement telles que les résidences-services et le développement des relais-santé. Pour le parti socialiste, il faut développer aussi l’offre de transports médico-sociaux (taxi social, dialyse…) et développer « sur internet et sur papier » un annuaire des services médico-sociaux (aide et soins à domicile, maisons médicales, maisons de repos, plannings familiaux…).Enfin, il serait bon d’organiser une journée « info santé » (dépistage, nutrition, pratique sportive, assuétudes, etc.) avec les partenaires locaux de la santé et en profiter pour les mettre à l’honneur.
Enfin, de son côté le MR croit beaucoup dans le développement d’une politique de santé dans les communes. Le président du MR, lui-même, Charles Michel développe une politique de prévention santé dans sa commune envers les jeunes. Des initiatives existent aussi dans d’autres communes comme en province de Luxembourg notamment dans l’organisation de gardes médicales au niveau locale. Le parti libéral entend laisser à chaque personne de son parti le meilleur moyen de développer une politique de santé dans les communes concernées en fonction des moyens et des besoins de la commune. Pour eux évidemment, les enjeux de la personne âgée sont importants (constructions de maisons de repos modernes, multi-services et mieux intégrées) ainsi que l’alimentation saine pour les plus jeunes. L’obligation d’un échevin de la santé dans chaque commune n’est pas une priorité. Le président de parti montre toutefois le bon exemple en ayant dans sa commune un échevin de la santé.
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