Les femmes ne réagissent pas assez vite face aux mauvaises odeurs vaginales, qui sont souvent signe d’inflammation ou de perturbations de la flore vaginale. Un grand nombre d’entre elles (76%) pensent à tort que les odeurs vaginales désagréables sont la conséquence d’un manque d’hygiène intime. Cette idée est est partagée par 73% des hommes belges comme en témoigne une enquête effectuée à la demande de Bersac parmi la population belge. (source : vivat.be)Au cours du cycle menstruel, le corps produit diverses sécrétions vaginales. Si la plupart sont normales, il peut arriver qu’elles résultent d’une infection. Mais comment distinguer les pertes inquiétantes des sécrétions naturelles ?La plupart du temps, les « pertes vaginales » translucides, blanchâtres ou opaques sont des pertes de mucus, substance sécrétée par le système génital féminin (au niveau des glandes du col de l’utérus, du vagin ou de la vulve). Elles sont tout à fait normales et même essentielles, puisqu’elles assurent la lubrification et l’équilibre du milieu vaginal.
Ces sécrétions (aussi appelées glaire) augmentent dès la puberté et sont influencées par les variations hormonales. Ainsi, elles sont surtout marquées pendant les quinze premiers jours du cycle et leur production est plus importante en cas de stimulation sexuelle. En revanche, elles sont moins abondantes lors des deux dernières semaines du cycle ou en cas de prise de pilule. La glaire peut alors devenir blanchâtre, voire opaque, ce qui n’a rien d’inquiétant.
Par contre, lorsque la glaire est accompagnée d’irritation, de chatouillement, de démangeaison, de rougeur, de « cuisson » ou encore de rougeur vulvaire, mieux vaut consulter sans tarder. Ces symptômes – que le partenaire peut également ressentir - traduisent souvent une mycose (infection à champignons). Très désagréable, elle n’en est pas moins bénigne et habituellement facile à traiter.
Par ailleurs, n’hésitez pas à passer chez votre médecin lorsque les pertes sont malodorantes, irritantes, grisâtres ou verdâtres et accompagnées ou non d’un peu de sang. Dans ce cas, il pourrait en effet s’agir d’une infection du col et du vagin qui, non traitée, peut « remonter » dans l’utérus et les trompes et même atteindre le péritoine. Outre la douleur et la fièvre, les complications qui en découlent peuvent être graves : infertilité, grossesse tubaire, douleurs gynécologiques chroniques persistantes, …
Afin d’enrayer la progression de l’infection, le médecin pratique un examen soigneux et effectue les prélèvements nécessaires pour l’analyse des germes et leur traitement. Dans certains cas, il exigera aussi une prise de sang, voire d’autres examens si l’infection est « remontante ». Ces infections étant transmises lors de rapports non protégés, il convient impérativement de traiter également le(s) partenaire(s)…
Quid des pertes de sang ?
Les pertes de sang hors des règles peuvent être dues à une médication hormonale (telle que la pilule) mal adaptée ou mal prise, ou prise conjointement avec un médicament susceptible de faciliter le saignement (traitement antibiotique ou anti-inflammatoire par exemple).
La perte de sang peut également provenir d’une blessure ou d’une lésion du col, du vagin, de la vulve, voire des voies urinaires ou du rectum.
Dans tous les cas, mieux vaut également consulter votre médecin.
En conclusion
Lorsque les pertes présentent un caractère anormal, ne prenez pas de risque : consultez votre médecin ou votre gynécologue. C’est la seule façon d’éviter l’aggravation d’une infection éventuelle et de vous mettre à l’abri de complications sérieuses et parfois irréversibles. En matière de santé féminine, on ne prend jamais assez soin de soi.
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