Après la marine américaine, c'est au tour de son homologue britannique de décider d'ouvrir ses sous-marins au recrutement féminin. (source: mer et marine.org)
Fin 2013, une première femme sera intégrée à l'équipage d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) du type Vanguard. Puis, à compter de 2016, les nouveaux sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) du type Astute seront eux-aussi féminisés. Les bâtiments seront modifiés pour disposer de locaux vie (postes et sanitaires) réservés aux femmes. Cette décision a été annoncée le 8 décembre par le nouveau secrétaire à la Défense britannique, Philip Hammond. L'objectif est à la fois politique, égalité des sexes oblige. Les femmes pourront ainsi faire valoir leurs talents sur les sous-marins, milieu réservé aux hommes depuis la création de la sous-marinade britannique il y a 110 ans. Mais il y a aussi, à travers cette décision, une volonté plus pragmatique : Elargir le recrutement dans un domaine complexe et très technique, aux conditions de vie particulières, où il devient, en Grande-Bretagne comme ailleurs, plus difficile de susciter des vocations.
SNA du type Astute (© : ROYAL NAVY)
Longtemps, les militaires ont considéré que les femmes n'étaient pas les bienvenues dans un milieu confiné où les missions, notamment sur les bâtiments à propulsion nucléaire, durent plusieurs mois. Certaines raisons médicales étaient également avancées, comme les dangers pour la santé des femmes de la forte présence de dioxyde de carbone dans l'atmosphère des sous-marins. Mais cette raison a été battue en brèche par de récentes études de l'Institut naval de médecine de Gosport.
SNA du type Astute (© : ROYAL NAVY)
Longtemps, les militaires ont considéré que les femmes n'étaient pas les bienvenues dans un milieu confiné où les missions, notamment sur les bâtiments à propulsion nucléaire, durent plusieurs mois. Certaines raisons médicales étaient également avancées, comme les dangers pour la santé des femmes de la forte présence de dioxyde de carbone dans l'atmosphère des sous-marins. Mais cette raison a été battue en brèche par de récentes études de l'Institut naval de médecine de Gosport.
Aus USA, le Pentagone, l’US Navy et le DACOWITS s’accordent tous sur le fait qu’une grossesse soit totalement incompatible avec l’engagement dans le Silent Service, et ce, peu importe qu’elle soit désirée ou accidentelle. Motifs : 1/ l’accumulation du dioxide du carbone dans l’air respirable du sous-marin constitue un réel danger pour le foetus (en particulier lors de ses trois premiers mois), 2/ l’inéluctable exposition à des radiations même faibles (sous-marin nucléaire = réacteur nucléaire à bord) l’est encore plus. Plusieurs hauts gradés de l’US Navy souhaitent vivement que l’engagement d’une sous-marinière soit assorti d’une condition draconienne : l’obligation de se soumettre à un plan de contraception (injections ou implants sous-cutanés) durant toute la carrière en mer. Parfaitement conscient des risques, le DACOWITS ne rechigne pas.
Les premières femmes à embarquer sur un Vanguard constitueront un petit groupe d'officiers, qui débutera son entrainement l'an prochain. Le recrutement devrait s'étendre aux autres membres d'équipage à partir de 2014.
Pour mémoire, la marine américaine avait pris une décision analogue l'an dernier, prévoyant de lancer la féminisation de ses forces sous-marines cet hiver, en commençant par les SNLE USS Wyoming et USS Maine, ainsi que les sous-marins nucléaires lance-missiles de croisière USS Ohio et USS Georgia. En France, la Marine nationale travaille également sur le sujet, ses SNA du type Barracuda, dont la livraison interviendra à partir de 2017, étant conçus pour embarquer du personnel féminin.
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