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mardi 26 juillet 2011

Cancer du sein : Laanan veut lutter contre les freins



Améliorer le taux de participation au dépistage du cancer du sein reste un défi qu’aucun ministre n’a relevé avec succès. Au parlement de la Communauté française, pour
Florence Reuter, députée MR, « il est étonnant d’apprendre que seulement 10 % des Bruxelloises et 9 % des Wallonnes ont profité du programme de dépistage  gratuit mis en place par la Communauté française. Le délai entre le mammotest et le bilan sénologique est d’environ quarante jours, alors qu’il devrait être de vingt jours. »  De son côté, André du Bus deWarnaffe, CDH, note que « le taux de couverture est de 23% inférieur  chez les femmes précarisées par rapport au  reste de la population malgré la gratuité du mammotest. Par ailleurs, si 24% des femmes entre 50 et 69 ans n’ont subi aucun dépistage, 15% d’entre elles ne se seraient fait dépister qu’une seule fois sur six ans. »
Pour sa part, Fadila Laanan, ministre de la Santé, met l’accent sur les freins à la participation des femmes au  programme sont connus. « Il s’agit essentiellement de la peur du résultat et des représentations qu’ont  les femmes du cancer et de son traitement. Un autre frein est historique : avant la mise en place  d’un programme organisé par la Communauté française, les femmes pratiquaient le bilan sénologique. Or, nous savons que quand elles entrent dans un programme, elles sont fidèles à leur premier choix. La plupart ne se réorienteront vers un autre programme que si leur médecin les y invite. »
Selon la ministre l
’adhésion des médecins au programme mammotest  n’est pas unanime. « Plusieurs d’entre eux émettent des doutes sur la pertinence scientifique du test et le rapport risquebénéfice pour la patiente. Il est dès lors nécessaire de poursuivre la sensibilisation des médecins aux objectifs, aux méthodes et au bénéfice de santé publique qu’apporte un programme de dépistage collectif. Pour augmenter la participation des femmes, il faut développer des actions locales et améliorer l’implication des médecins de première ligne. »
Afin d’atteindre ces objectifs, il est nécessaire de mieux comprendre les freins et les leviers de leur participation et de celle des médecins. « Dans ce sens, j’ai demandé à mes services d’analyser la possibilité de lancer une recherche sur les représentations  sociales des femmes et des médecins sur le programme mammotest. La recherche porterait une attention particulière aux femmes issues de milieux  défavorisées » ajoute la ministre Bruxelloise.Par ailleurs, la campagne de communication « Des seins animés » continue à être diffusée. « Par des contacts avec des organisations professionnelles  de médecins, nous organisons des séances sur ce thème. La Société scientifique de médecine  générale publie aussi ponctuellement dans sa revue des  articles sur le programme de dépistage du cancer du sein » positive Laanan.
Elle tient aussi à préciser qu’entre le centre de référence et le médecin traitant, le délai n’est pas de quarante jours mais de huit jours. « Si des examens complémentaires sont  nécessaires, la durée peut être plus longue car il  faut souvent patienter pour obtenir un rendez-vous dans un hôpital. Cependant, dans les cliniques du sein, les examens complémentaires sont réalisés rapidement quand ils sont nécessaires. Enfin le centre communautaire de référence et Brumammo se concertent régulièrement pour veiller à la cohérence des grands axes du programme de dépistage. »
Il est certain que l’on reparlera encore de ce sujet…à moins que certaines femmes concernées ne changent en profondeur leur attitude en matière de dépistage.

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