De la mi-novembre 2009 à la fin février 2010, la cellule chargée du contrôle, en collaboration avec les directions régionales de la Direction générale de Contrôle et Médiation a mené à nouveau une campagne de contrôles intensive. Lors de cette campagne, elle a distingué les centres qui ont plus de trois bancs solaires ou plus (ce que l'on appelle le groupe 1) qui relèvent du contrôle de la cellule Sécurité du service central, et ceux qui comptent moins de trois bancs (ce que l'on appelle le groupe 2) qui relèvent du contrôle des agents de la direction régionale. En tout, 365 centres ont été contrôlés, ce qui est beaucoup tenant compte du fait qu'organiser ces contrôles prend un temps considérable: 70 contrôles ont été effectués dans le groupe 1 (les grands) et 295 dans le groupe 2 (les petits).
Paul Magnette, ministre fédéral de l’économie est consterné par les résultats : « Sur 365 contrôles, les 268 procès-verbaux dressés se ventilent comme suit: 58 procès-verbaux d'avertissement, 210 procès-verbaux avec proposition de transaction. Trois dossiers ont été transmis au parquet compétent en vue de poursuites. Les irrégularités les plus fréquemment relevées sont les suivantes: l'absence de panneaux d'information et d'avertissement (60 % des cas); l'absence de fiches de client signées et indiquant le type de peau (47 % des cas) ; le non-respect des 24 aux 48 heures d'espacement et de la réduction de la moitié du temps d'exposition lors de la première session (43 %) et enfin l'intensité des lampes qui est trop élevée (43 %). »
À la Chambre, ces résultats inquiètent la députée Écolo Thérèse Snoy : “Le manque de respect des mesures peut entraîner une hausse des cancers de la peau. Il est urgent de prendre des sanctions envers les instituts qui ne respectent pas la législation. Nous savons très bien que les cancers de la peau sont de plus en plus fréquents, en raison de l’exposition inconsidérée au soleil. Les bancs solaires n’en ont peut-être pas l’exclusivité, mais il est notoire que le risque augmente, en particulier parmi les jeunes. Il importe aussi de donner la possibilité à l’administration de vérifier la mise en conformité de tous ceux auxquels un avertissement a été envoyé. Plus généralement, il faudrait informer le consommateur. Car lui aussi peut se montrer actif dans la protection de ses propres droits. Il s’agit d’une atteinte aux règles de santé publique.”
Thérèse Snoy entend interpeller la ministre Laurette Onkelinx : “Elle doit demander un avis en la matière au Conseil supérieur de la santé. J’ai conscience que l’on ne peut pas avoir un dermatologue, même si cela serait idéal, dans chaque centre de banc solaire, mais il faudrait au moins obliger les personnes qui s’occupent de recevoir les clients… à suivre une formation pour reconnaître les différents types de peaux.” Dans ce domaine, il est temps que la santé redevienne la préocuppation majeure…sans quoi l’addition payée par le budget des soins de santé, pour manque de prévention sera très lourde dans les années à venir !
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