
En ce qui concerne les filles de 12 à 18 ans de la Communauté française, elles paieront une quote-part de 32,40 euros et de 21,60 euros pour catégorie BIM et OMNIO. Pour la ministre, il est important de redire à la population que le vaccin n’est pas suffisant pour éviter un cancer du col de l’utérus. « Pour les jeunes filles qui ne sont ni dépistées et ni vaccinées, le risque à vie de cancer du col serait de 1 sur 28. La vaccination sans dépistage et avec une protection à vie du vaccin amènerait ce risque à 1 sur 70. Un dépistage adéquat sans vaccination ramènerait ce risque à 1 sur 217, alors que l'ajout de la vaccination au dépistage le ramènerait à 1 sur 556 dans notre modèle de protection à vie du vaccin. »
Lorsque le député Destexhe, MR, lui demande sur quelle base le montant de 3 millions d'euros de coût d’une telle campagne a été calculé. Elle assène les chiffres : « L’estimation rendue par l’administration se basait sur un prix unitaire de 100 euros et de 3 doses à donner à une cohorte de 25.000 jeunes filles. Il est évidemment possible mais imprévisible qu’un appel d’offre permette de diminuer ce coût. »
La ministre socialiste a tenu aussi à balayer le propos du député MR qui disait qu’il s’agissait d’un premier cas où l’Inami remboursait un vaccin avant qu’il ne soit retenu dans un programme communautaire. « En réalité, cela s’est déjà produit en 2007 avec le vaccin contre le Rotavirus pour les nourrissons. »
Fadila Laanan a aussi réagi aux propos du député Ecolo, Morel : « Le protocole spécifique qui lie la COCOM et la Communauté française ne concerne que les vaccins repris dans le calendrier vaccinal des communautés ; ce qui n’est pas le cas des vaccins anti-HPV. La COCOM a décidé de ne pas participer aux programmes colorectal et vaccination anti-HPV mais elle aurait pu prendre une autre orientation. »
La ministre bruxelloise trouve pertinent de développer un programme intégré de lutte contre le cancer du col de l’utérus et qui soit soutenu par un programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle. Elle l’a encore rappelé aux députés Walry, PS et Bertouille, MR. Elle reste aussi vigilante aux évolutions du sous-groupe de travail chargé de travailler sur le cancer du col de l’utérus : « Il est clairement avéré que la condition préliminaire à la mise en place d’un programme de dépistage organisé pour le cancer du col de l’utérus concerne la qualité et la standardisation des examens de laboratoire (cyto-pathologie), ainsi que les mécanismes de surveillance de cette qualité qui devront être mis en place. »
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