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mardi 26 juillet 2011

Polémique sur le prix de l’anti-HPV


Le Vaccin anti-HPV est remboursé à 75% par l’INAMI mais avec  un plafond de 10.8 euros à charge du bénéficiaire. Ce remboursement ne vise cependant que les doses administrées à des jeunes filles âgées de 12 à 18 ans révolus. Actuellement, deux vaccins permettent de se protéger contre certaines formes de ce virus: le Gardasil et le Cervarix. Au Parlement de la Communauté française, les députés Alain Destexhe, Chantal Bertouille, Léon Walry, Jacques Morel ont interpellé la ministre de la santé, Fadila Laanan sur le prix du vaccin anti-HPV. Elle a tenu à nuancer la gratuité flamande : « En Communauté flamande, les filles de 1ère année secondaire, soit de 12-13 ans, peuvent effectivement se faire vacciner gratuitement. Il en coûtera 69,96 euros pour les 3 doses. Par contre, les filles de 14 à 18 ans paieront une quote-part de 32,40 euros et 21,60 pour la catégorie BIM et OMNIO et le prix appliqué dans ce cas, le prix fédéral, soit 339 euros. »



En ce qui concerne les filles de 12 à 18 ans de la Communauté française, elles paieront une quote-part de 32,40 euros et de 21,60 euros pour catégorie BIM et OMNIO. Pour la ministre, il est important de redire à la population que le vaccin n’est pas suffisant pour éviter un cancer du col de l’utérus. « Pour les jeunes filles qui ne sont ni dépistées et ni vaccinées, le risque à vie de cancer du col serait de 1 sur 28. La vaccination sans dépistage et avec une protection à vie du vaccin amènerait ce risque à 1 sur 70. Un dépistage adéquat sans vaccination ramènerait ce risque à 1 sur 217, alors que l'ajout de la vaccination au dépistage le ramènerait à 1 sur 556 dans notre modèle de protection à vie du vaccin. »
Lorsque le député Destexhe, MR, lui demande sur quelle base le montant de 3 millions d'euros de coût d’une telle campagne a été calculé. Elle assène les chiffres : « L’estimation rendue par l’administration se basait sur un prix unitaire de 100 euros et de 3 doses à donner à une cohorte de 25.000 jeunes filles. Il est évidemment possible mais imprévisible qu’un appel d’offre permette de diminuer ce coût. » 
La ministre socialiste a tenu aussi à balayer le propos du député MR qui disait qu’il s’agissait d’un premier cas où l’Inami remboursait un vaccin avant qu’il ne soit retenu dans un programme communautaire. « En réalité, cela s’est déjà produit en 2007 avec le vaccin contre le Rotavirus pour les nourrissons. »
Fadila Laanan a aussi réagi aux propos du député Ecolo, Morel : « Le protocole spécifique qui lie la COCOM et la Communauté française ne concerne que les vaccins repris dans le calendrier vaccinal des communautés ; ce qui n’est pas le cas des vaccins anti-HPV. La COCOM a décidé de ne pas participer aux programmes colorectal et vaccination anti-HPV mais elle aurait pu prendre une autre orientation. »
La ministre bruxelloise trouve pertinent de développer un programme intégré de lutte contre le cancer du col de l’utérus et qui soit soutenu par un programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle. Elle l’a encore rappelé aux députés Walry, PS et  Bertouille, MR. Elle reste aussi vigilante aux évolutions  du sous-groupe de travail chargé de travailler sur le cancer du col de l’utérus : « Il est clairement avéré que la condition  préliminaire à la mise en place d’un programme de dépistage organisé pour le cancer du col de l’utérus concerne la qualité et la standardisation des examens de laboratoire (cyto-pathologie), ainsi que les mécanismes de surveillance de cette qualité qui devront être mis en place. »

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