Les femmes de 50 ans et plus ayant un faible revenu forment le groupe le plus à risque de recevoir un diagnostic d'ostéoporose, selon une étude de Statistique Canada menée en 2009 et publiée récemment (sources : passeportsanté.net).
Près d'une Canadienne sur cinq de plus de 50 ans interrogée a dit avoir reçu un diagnostic d'ostéoporose, a rapporté Le Devoir. Chez les hommes ayant franchi le cap de la cinquantaine, le taux baisse à 3,4 %. L'environnement social a un impact sur le développement de cette maladie qui entraîne une fragilisation des os, d'après l'étude de Statistique Canada. La situation financière semble entre autres être un facteur de risque: les femmes faisant partie du quintile le moins favorisé ont dit presque trois fois plus souvent avoir reçu un diagnostic d'ostéoporose que les interviewées du quintile au revenu le plus élevé. Cette variation flagrante s'amenuise toutefois chez les 71 ans et plus. Les autochtones également sont plus à risque de recevoir un diagnostic positif au Canada que les non-autochtones, révèle l'étude.
« On dit en général qu'avec l'ostéoporose, 50 % à 70 %, c'est la génétique, le reste est environnemental, explique la médecin spécialiste au Centre du métabolisme osseux du Centre universitaire de santé McGill, la Dre Suzanne Morin. Il faut donc entretenir son bon bagage génétique en ayant de bonnes habitudes de vie. »
Selon la médecin, la maladie commence à être bien connue auprès des femmes. « Elle est par contre encore très méconnue des hommes, qui ne se croient pas à risque. Des patients que je diagnostique me répondent, "impossible, c'est une maladie de femme". » Néanmoins, les hommes sont à risque, un peu plus s'ils ont une forte consommation d'alcool.
Les recherches sur l'ostéoporose ont déjà révélé que la chute du taux d'oestrogène chez les femmes à la ménopause rend leurs os plus vulnérables. Les os des femmes, plus petits, sont évidemment aussi plus fragiles que ceux des hommes.
Néanmoins, autant les hommes que les femmes manquent de calcium et de vitamine D, rappelle l'étude de Statistique Canada, deux éléments importants dans la prévention de la maladie.
Environ la moitié des personnes de 50 à 70 ans n'atteignent pas les « besoins moyens » de chacun des deux éléments, selon les dernières données sur la nutrition de l'agence, qui datent de 2004. « On le sait, les gens en haut de 50 ans, généralement, ne sont pas de gros buveurs de lait, rappelle la Dre Morin. Je recommande à mes patients de prendre des suppléments en suivant les recommandations. » (sources : passeportsanté.net).
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