Récemment, une étude de l’Ufapec (Union des fédérations d’associations de parents de l’enseignement catholique) a été réalisée auprès de parents et consacrée aux bâtiments de l’école de leurs enfants. Pour 55 % des parents ayant répondu à l’enquête, les sanitaires figurent en tête de liste des problèmes urgents. Ils dénoncent le nombre insuffisant de toilettes et de lavabos, les mauvaises odeurs, l’absence de papier de toilette et de savon et, dans certains cas, la présence d’essuie-mains en tissu (dont on sait qu’ils sont porteurs de germes), le mauvais fonctionnement des verrous.
En corollaire à ce tableau noir, notons l’apparition de cystites et de problèmes de constipation chez les enfants et adolescents. Au Parlement de la Communauté française, Chantal Bertouille, députée MR, relève que cette préoccupation des parents n’est pas démentie par l’association française d’urologie selon laquelle « pour éviter que des enfants, et particulièrement les fillettes, ne deviennent de futurs incontinents, il faut exiger des établissements scolaires des toilettes propres ».
Pour Jean-Marc Nollet, ministre de l’Enfance, l’inspection scolaire a notamment pour mission de faire rapport de tout manquement à la ministre de l’Enseignement obligatoire. « Cette dernière établit si l’école concernée répond aux conditions de subvention fixées par la loi. Les écoles du réseau de la Communauté française sont régulièrement inspectées par le service interne de prévention et de protection au travail (SIPPT) et par le service de la médecine du travail. »
Pour rappel, la médecine scolaire fait partie des compétences de la ministre Laanan « qui m’a signalé que dans le cadre de la prophylaxie des maladies transmissibles, les médecins scolaires procèdent à une inspection annuelle des installations sanitaires et scolaires des établissements pour lesquels ils ont été désignés responsables. Le médecin scolaire consigne ses remarques limitées à la salubrité et à l’hygiène des sanitaires dans un rapport qu’il transmet au chef d’établissement ainsi qu’à son Pouvoir Organisateur » précise Nollet.
Le cabinet de la ministre de la Santé précise que ces remarques ne constituent cependant qu’un avis non contraignant.
En Communauté française, il faut savoir qu’un budget annuel de 33.725.000 euros peut être sollicité par les écoles pour des situations telles que des installations sanitaires insalubres, inadaptées ou insuffisantes. En 2009, l’administration a recensé pour l’enseignement libre vingt-cinq dossiers spécifiquement dédiés à des travaux liés à des installations sanitaires, et vingt-huit en 2010. « Selon mon administration, des subventions ont été octroyées en 2009 pour vingt-deux dossiers portant spécifiquement sur des sanitaires et, en 2010, trente-deux dossiers relatifs à la rénovation ou à la construction de sanitaires dans le réseau officiel subventionné sont repris dans la liste des projets éligibles au programme prioritaire de travaux. » conclut le ministre Nollet.
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