Violence conjugales : les derniers chiffres

Le bilan de la campagne de promotion de la ligne « Écoute violences conjugales » vient d’être tiré. Lors de l’ouverture de la ligne, une première campagne d’information avait été lancée. Elle comprenait l’impression et la diffusion d’affiches et de prospectus à destination principalement des professionnels ou des futurs professionnels. Quatre mille contacts ont reçu cette documentation, dont les hautes écoles médicales et paramédicales, les universités, les associations de jeunes, les associations d’aide à la jeunesse, les consultations ONE, les PMS, les PSE, les centres de planning familial, les maisons médicales...

Fadila Laanan, ministre de la Santé rappelle aussi qu’entre septembre 2009 et septembre 2010, tous les médecins généralistes ainsi que les écoles secondaires, les hautes écoles de santé et les organismes de promotion de la santé en Communauté française ont reçu, à deux reprises, une affiche et un document d’information accompagnant l’envoi du magazine « Santé en Communauté française ». Sur quoi cela a-t-il débouché ? « La ligne « Écoute violences conjugales » a reçu 3.495 appels en 2010, dont 53% directement liés à des situations de violence entre partenaires ; près de 80% émanaient de victimes et 15% , de leur entourage. Neuf appelants sur dix étaient des femmes ; environ 25 % des appels provenaient de la Région bruxelloise. Il apparaît que 64 pour cent des appels liés à la violence conjugale venaient de personnes avec enfants » explique la ministre.

Dans la très grande majorité de ces cas, l’appelant a fait part de sa préoccupation sur l’impact de la violence sur les enfants, leur bien-être et leur développement. « En septembre et octobre 2010, la ligne a reçu en moyenne 190 appels par mois et 72 hors permanence ; ce chiffre est monté à 670 en décembre et en janvier 2011 pour retomber à environ 400 en février. On constate que la diffusion des spots s’accompagne d’une augmentation du nombre d’appels. Les appels hors permanence ont quintuplé pendant la campagne. Tous types confondus, la moyenne journalière est passée de 5,6 à 27,4 appels pendant la campagne, dont 17 pour des violences entre partenaires » conclut la ministre.