Les chiffres sont si renversants que l’on refuse d’y croire. Nos écrans – l’ordinateur aussi, hélas – sont aujourd’hui impliqués dans l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires. Une étude américaine soupçonne maintenant la télé de complicité dans la maladie d’Alzheimer. Et elle est directement mise en cause quant à l’agressivité des enfants, leur sommeil, leur capacité d’apprentissage, la construction de leur jeune cerveau et de leur personnalité. (source: francesoir.fr)
Dernière en date, l’imposante étude australienne de l’université de Brisbane vient d’enfoncer le clou en termes de longévité : les chercheurs ont évalué que chaque heure passée devant la télé après l’âge de 25 ans amputerait l’espérance de vie de… 22 minutes. Il résulte des données épidémiologiques, tirées d’une cohorte de 11.000 personnes, que trois heures de télé quotidiennes pendant vingt ans raccourcissent l’espérance de vie d’une année en moyenne.
Sauf à se couvrir les yeux, il faut constater que les chercheurs du monde entier (sauf en France, où la recherche sur le sujet reste pauvre) publient régulièrement des analyses statistiques, au point qu’ils ne s’étonnent plus de la nocivité globale de la télévision. Le neurobiologiste français Michel Desmurget, directeur de recherche à l’Inserm, est ressorti épouvanté de la compilation de ce savoir planétaire, qu’il vulgarise sous le titre sans équivoque TV lobotomie (éd. Max Milo). Lui qui voit passer « toutes les semaines, depuis quinze ans, une ou deux études scientifiques sur la télé » a jugé que sa paie de chercheur justifiait de s’atteler à ce travail de synthèse. Il avoue une motivation plus intime. « Ma fille ne parlait pas encore quand, un beau jour, elle a balbutié ces premiers mots : "C’est la Maaf…" » L’imprégnation précoce devant le petit écran réserve de sacrées surprises.
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