En Belgique,
Les femmes (73%) se préoccupent plus de la santé cardiaque de leur partenaire que de leur propre coeur. Bien que 69% d’entre-elles pensent être préoccupées de leur coeur, elles estiment que leur risque de maladie cardiovasculaire est faible et ne connaissent pas les risques cardiovasculaires liés à la ménopause. (source:
préventionsanté.org)
En France, un programme de recherche est lancé pour étudier la spécificité de leurs maladies cardiaques. Une femme sur trois meurt de maladie cardiovasculaire. En France, l'infarctus du myocarde et l'attaque cérébrale sont les premières causes de mortalité chez les femmes. Pour comprendre pourquoi ces cardiopathies sont souvent différentes voire plus graves que chez les hommes, le premier programme de recherche français baptisé "Cœur de femmes", a été lancé par
la Fondation recherche Cardio-Vasculaire et l'Institut de France. (
source: europe1.fr)
"Ce que l'on voudrait faire à travers cette fondation, c’est comprendre pourquoi le cœur de la femme est tout aussi sensible, quels sont les déterminants identiques et quels sont les déterminants spécifiques au cœur de la femme", explique sur Europe1, le professeur Alain Tedgui, directeur du centre de recherche cardiovasculaire de l'Hôpital européen Georges Pompidou.
"Par exemple, les symptômes chez la femme sont relativement différents. On ne va pas se plaindre de la même façon. Les mécanismes, on ne les connaît pas. Anatomiquement, on sait que les vaisseaux sont plus fins donc est-ce qu’on peut en conclure qu’ils sont plus fragiles, pourquoi pas. En tout cas, des études doivent être menées", poursuit le Pr Tedgui.
"Dans le domaine de la recherche, l'objectif; c’est mieux comprendre. Est-ce qu’on doit traiter le problème de la maladie coronaire chez la femme exactement de la même manière qu’on la traite chez l’homme ou est-ce qu’il y a des différences qu’il faut que l’on découvre ?", conclut-il.
Le programme est soutenu par le comité "les femmes de cœur" composé de personnalités célèbres : Simone Veil, Elisabeth Badinter, Hélène Carrère d’Encausse, Amélie Nothomb et bien d'autres. Chaque année, 8,5 millions de femmes meurent d'une maladie cardiovasculaire dans le monde.
Quels risques pour les femmes (
source: agencensantécanada.ca)?
Ménopause :
À la ménopause, les femmes courent beaucoup plus de risques de contracter une maladie du cœur. Les chercheurs ne savent pas précisément pour quelle raison. Ils croient que le risque accru est peut-être lié à la diminution du taux d'estrogène chez les femmes au moment de la ménopause. Il n'y a pas si longtemps, on croyait que la thérapie hormonale pouvait contribuer à réduire les risques dans le cas des femmes ménopausiques. Toutefois, selon de récentes études, certains types d'hormones (estrogène combiné à la progestagène) peuvent en fait accroître le risque de crise cardiaque, d'accident vasculaire cérébral, de caillots sanguins et de cancer du sein chez certaines femmes. Par conséquent, la thérapie hormonale n'est plus recommandée désormais comme mesure de prévention des maladies du cœur, bien qu'elle puisse être utile pour soulager d'autres symptômes de la ménopause, comme les bouffées de chaleur. Les femmes doivent toujours discuter avec leur prestataire de soins de la pertinence de suivre une thérapie hormonale.
Hypertension :
L'hypertension (ou pression artérielle élevée) oblige le cœur à travailler plus fort qu'à la normale et impose un stress additionnel à ce muscle. Elle endommage également les parois des vaisseaux sanguins et augmente les chances qu'ils s'obstruent.
Cholestérol :
Le cholestérol est un type de matière grasse présente dans les aliments et également produite par le foie. C'est un élément nutritif essentiel pour le corps. Cependant, un excès de cholestérol peut obstruer les artères et accroître le risque de contracter une maladie du cœur.
Diabètes :
Les femmes diabétiques courent plus de risques de souffrir d'une maladie du cœur. Un certain nombre de facteurs, notamment l'hypertension, l'hypercholestérolémie et la glycémie anormalement élevée, entrent en ligne de compte dans la détérioration des artères qui transportent le sang jusqu'au cœur. La plaque se forme plus facilement une fois que les artères sont endommagées.
Tabagisme :
Les femmes qui fument, en particulier celles qui ont moins de 50 ans, ont plus de chances de faire une crise cardiaque que celles qui ne fument pas. Les risques sont encore plus élevés dans le cas des fumeuses de plus de 35 ans qui prennent également des contraceptifs oraux. Les femmes qui ne fument pas mais qui sont fréquemment exposées à la fumée secondaire courent elles aussi plus de risques.
Inactivité physique :
Les femmes inactives ont deux fois plus de chances de contracter une maladie du cœur que les femmes actives. Trente minutes d'exercice, de quatre à six fois par semaine, aident à renforcer le cœur et à prévenir les maladies du cœur.
Excès de poids :
Plus la surcharge pondérale est importante chez une femme, plus les risques qu'elle contracte une maladie du cœur sont élevés. La perte de poids, ne serait-ce que de quelques livres, peut réduire ces risques.
Antécédents familiaux :
Une femme est plus à risque de contracter une maladie du cœur si l'un de ses proches parents par le sang (par exemple, son père ou sa mère) a reçu un diagnostic de cardiopathie avant l'âge de 65 ans.
Facteurs sociaux et économiques :
Les femmes dont les niveaux d'instruction et de revenu sont moins élevés sont plus à risque de souffrir d'une cardiopathie. Cela s'explique peut-être par les obstacles qu'elles doivent surmonter en vue d'adopter et de conserver un mode de vie sain pouvant prévenir la maladie.
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