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lundi 24 octobre 2011

Les femmes ne vont pas assez chez le gynécologues

En Belgique, on sait que les hommes n'aiment pas aller chez le médecin. Entre 25 et 50 ans, ils sont les cancres en matière de suivi médical. On est toutefois plus surpris d'apprendre que certaines femmes ne font pas mieux...

Plus de 20% des Françaises âgées de 16 à 60 ans n'ont pas profité d'un suivi gynécologique depuis au moins deux ans, chiffre qui grimpe même à plus de cinq ans pour 6% d'entre elles. Pire, 6% n'ont même jamais bénéficié de ce type de suivi médical, selon une étude réalisée par OpinionWay pour les mutuelles LMDE et MGEN. Ce sondage révèle également que près d'une femme sur cinq n'a pas réalisé de frottis depuis plus de cinq ans ou n'en a jamais fait. (source: le parisien.fr)


La LMDE, mutuelle nationale étudiante, et la MGEN, Mutuelle générale de l'Education nationale, ont lancé mardi un appel aux pouvoirs publics pour les alerter "sur le recul de l'accès à la contraception et à l'avortement".
Soutenu par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français et la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, cet appel été signé par de plusieurs personnalités publiques, dont la philosophe Elisabeth Badinter, l'actrice Isabelle Carré, l'essayiste Caroline Fourest, l'avocate Gisèle Halimi ou le gynécologue Israël Nisand.

"De trop nombreux centres de planification ferment, les interruptions volontaires de grossesse (IVG) concernent de plus en plus les jeunes filles, l'assurance-maladie prend insuffisamment en charge les contraceptifs, l'éducation sexuelle n'est que trop rarement enseignée à l'école", déplorent les deux mutuelles.
"Il y a des droits mais la question de l'accès réel aux droits demeure posée", a déploré Thierry Beaudet, président de la MGEN.
"15.000 IVG par an chez les mineures et 100.000 chez les moins de 25 ans, ce sont de mauvais résultats pour notre pays", a de son côté souligné le professeur Nisand, qui doit remettre prochainement au gouvernement un rapport sur la contraception et l'avortement des jeunes filles.
"Le politique a pris le pas sur la santé", a aussi regretté M. Nisand, pour qui "on hésite à prendre des décisions qui s'imposent comme la gratuité et la confidentialité pour la contraception".


La LMDE et la MGEN demandent aux pouvoirs publics de "développer des programmes de prévention à tous les âges de la vie".
Elles souhaitent aussi obtenir la garantie d'un "suivi gynécologique à toutes les femmes", grâce à la présence de praticiens assurant ce suivi sur tout le territoire sans dépassement d'honoraires ou l'organisation d'une consultation gratuite pour toutes les femmes de 50 ans.
Elles demandent aux pouvoirs publics de "garantir la gratuité de l'ensemble des moyens de contraception disponibles" ou de "défendre le droit à l'avortement sur tout le territoire" via l'accès à des structures de proximité "capables de prendre en charge les femmes dans les délais prévus par la loi".
Trente-cinq ans après la loi Veil, l'accès à l'IVG et à la contraception est encore compliqué, alertent régulièrement associations et spécialistes.
Selon un sondage MGEN-LMDE réalisé par Opinionway sur internet du 29 septembre au 4 octobre, auprès d'un échantillon de 1.002 personnes âgées de 18 et plus, et d'un échantillon de femmes âgées de 16 à 60 ans, une femme sur 5 ne bénéficie d'aucun suivi gynécologique régulier.
Plus de 9 personnes sur 10 déclarent que l'information sur la contraception est suffisante.
Les trois quarts des femmes âgées de 16 à 60 ans (et les deux tiers de l'échantillon représentatif) sont d'ailleurs sous contraceptif, principalement sous pilule (pour près de la moitié d'entre elles). Elles n'utilisent dans leur très grande majorité qu'un seul moyen de contraception.
Par ailleurs, 16% des femmes interrogées déclarent avoir déjà eu recours à l'IVG.

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