Actuellement, les femmes n'osent pas encore assez faire le dépistage du cancer du sein en Belgique et dans d'autres pays d'Europe. C'est un fait. C'est une priorité de santé publique.
Toutefois, il y a des débats qui sont actuellement menés sur la manière de dépsiter au mieux les femmes.
Voici des positions en France et en Belgique.
En France: "A vouloir trop bien faire, il est possible qu'on en fasse trop" : la Société française de sénologie et de pathologie mammaire (SFSPM) va aborder, pour son 33e congrès, à Marseille, la problématique sensible du surdiagnostic et du surtraitement du cancer du sein.
Le thème est choisi depuis deux ans, a pris soin de souligner Brigitte Seradour, co-organisatrice du congrès, alors que la polémique sur le surdiagnostic a été relancée en octobre par la sortie d'un livre très critique sur le dépistage du cancer du sein, "No Mammo ?", de Rachel Campergue.
Pour les organisateurs du congrès, il n'est pas question de remettre en cause l'intérêt du dépistage, mais de réfléchir sur l'équilibre à trouver entre ses bénéfices et ses répercussions négatives. (source : AFP)
"On ose, dans un congrès médical, dire que le surdiagnostic existe", a déclaré le Dr Seradour à la presse, rappelant qu'elle a été coordinatrice du Suivi national du dépistage, de 2007 à 2010.
Le surdiagnostic, a expliqué la radiologue, revient "à découvrir des cancers qui ne se seraient jamais manifestés cliniquement". "Et du coup on va créer des ennuis à ces femmes en les traitant pour des cancers qui ne les auraient pas tuées".
"Le surdiagnostic n'est pas bien mesuré actuellement", a-t-elle poursuivi. "Mais on ne peut pas dire qu'on ne trouve que des faux cancers. Ca, c'est excessif, et c'est préjudiable aux femmes", a-t-elle ajouté.
Le surdiagnostic pour le cancer du sein est estimé en France entre 5 et 10%. "En termes de santé publique, on est plutôt en situation de sous-diagnostic", avait souligné le Pr Agnès Buzyn, présidente de l'Institut national du cancer (INCa), lors du lancement de l'édition 2001 d'Octobre rose, mois de mobilisation en faveur du dépistage du cancer du sein.
"L'enfer est pavé de bonnes intentions"
Le doute sur la capacité d'une petite tumeur à évoluer vers un cancer invasif et le principe de "sécurité" parfois appliqué à des cancers de très bon pronostic peut conduire par ailleurs à des traitements excessifs, voire inutiles, mais avec des effets délétères.
"L'enfer est pavé de bonnes intentions", a relevé Richard Villet (hôpital des Diaconesses, Paris), président de la SFSPM. Pour ce chirurgien, le congrès aura la difficile tâche de rechercher un nouvel équilibre entre "la crainte de ne pas faire assez" et le risque "d'en faire trop".
Tous les types de traitement sont concernés : fait-on trop de mastectomies, trop de chimiothérapie, trop de radiothérapie, trop d'hormonothérapie ? Les spécialistes du sein passeront en revue les différents cas de figure, des "lésions frontières" et des cancers "in situ" aux cancers invasifs "de pronostic intermédiaire".
En Belgique: Vous pourrez lire dans le prochain Journal du médecin, un article sur le dépistage chez nous. Dans le courant de l’année 2012, une nouvelle campagne de communication sera lancée sur le cancer du sein et le dépistage organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles. En attendant, au Parlement, la ministre de la santé, Fadila Laanan se veut ferme la question de l’alternative au mammotest pour les femmes présentant une densité mammaire de type 3 ou 4 : « Celle-ci ne peut être dissociée d’une décision sur la nomenclature des prestations de santé relatives à la mammographie, l’échographie et l’imagerie du sein par résonance magnétique. Une proposition du conseil technique médical de l’Inami est à l’examen depuis plusieurs mois et est loin de faire l’unanimité dans le corps médical. »
Pour rappel, le 6 septembre dernier, la ministre Onkelinx a organisé une table ronde pour débattre de cette proposition. Elle a rassemblé les spécialistes médicaux, les experts des communautés, le Centre du cancer, le Registre du cancer, l’Académie royale de médecine de Belgique, les représentants des généralistes, des radiologues et des gynécologues. « Sur la proposition de dépistage des femmes asymptomatiques ayant un profil de risque élevé, il n’y a pas eu d’unanimité quant à l’utilisation de l’échographe lors d’une densité mammaire de type 3 ou 4. Actuellement, lorsqu’une femme asymptomatique présente un profil de risque élevé, une échographie pour sein dense peut être recommandée si la double lecture confirme la densité élevée » précise la ministre Laanan.
Le Centre communautaire de référence de la Fédération Wallonie-Bruxelles a analysé les chiffres du programme « mammotest » sur une période de quatre années. Il en ressort cinq constats. « Premièrement, lors de l’évaluation de la densité mammaire, une proportion importante de discordances existe entre deux radiologues. Prescrire une échographie en raison de la densité mammaire sur la base de l’avis d’un seul lecteur pose dès lors question. Deuxièmement, la double lecture permet de récupérer 20 % des cancers et est donc performante. Troisièmement, un seul lecteur identifie moins bien les anomalies radiologiques dans les seins denses qu’un procédé par double lecteur. Ensuite, les cas pour lesquels l’anomalie n’est pas perceptible sans échographie complémentaire sont peu nombreux » ajoute la ministre.
Enfin, la numérisation du mammotest améliore la lecture de la densité mammaire. L’avis de la ministre est claire : « Ces constats indiquent clairement que la double lecture est particulièrement performante pour les seins denses. Dès lors, même pour les femmes présentant une densité mammaire de type 3 ou 4, je plaide pour que le mammotest reste l’examen de base du dépistage. C’est le médecin référent qui reçoit les résultats et qui informe la patiente du diagnostic et des éventuels risques de développer un cancer. »
Dans le cadre du programme organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles, il n’est pas prévu que l’échographie permettant de détecter les anomalies éventuelles se fasse le même jour que le mammotest. « Cela permet une seconde lecture du mammotest au centre de deuxième lecture. Cependant, grâce à la numérisation et au centre unique de deuxième lecture, les délais de transmission des résultats sont réduits et sont en moyenne de cinq jours calendrier. » conclut la ministre.
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