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jeudi 17 novembre 2011

Manque de spécialistes pour prendre en charge la douleur


Les premiers résultats concernant à la mise en œuvre du document politique « Road Map for Action » ont été présentés lors du symposium sur l’impact sociétal de la douleur en Europe dans le cadre du 7e congrès de la Fédération des Chapitres Européens de l’IASP® (EFIC®)  : le plan d’action détaillé est disponible sur www.sip-meetings.org/press .
En Belgique, un plan d’action national contre la douleur a été lancé et d’excellents progrès ont été faits en élevant la prise en charge de la douleur au rang des principales priorités des autorités nationales de régulation en soins de santé. Les patients belges bénéficient d’un meilleur accès aux soins de santé que dans d’autres pays européens et une politique de traitement de la douleur chronique assurant un financement et un temps d’attente adéquats a été mise en place. Toutefois, au vu du manque important de spécialistes de la douleur, la Belgique devrait se concentrer davantage sur l’introduction des soins et de la médecine de la douleur comme disciplines obligatoires. D’autre part, les autorités n’ont encore pris aucune mesure pour renforcer la recherche relative à la douleur ni mis en place un programme éducatif en physiopathologie de la douleur pour le public général.
Le Professeur Kris Vissers, professeur en médecine de la douleur et médecine palliative au Centre Médical Universitaire St-Radboud à Nimègue (Pays-Bas), observe : « L’enquête a montré que la Belgique consacre 4,8 % de son produit intérieur brut à la douleur, plus particulièrement aux frais causés indirectement par la douleur comme les médicaments et l’absentéisme. En pleine période de crise, il est primordial d’accorder suffisamment d’attention au traitement de la douleur, puisque cela engendrera automatiquement des économies. » Le Professeur Vissers explique également le rôle important des médecins généralistes dans le traitement de la douleur chronique : « Si la douleur d’un patient ne disparaît pas après deux ou trois mois, il est très important que le médecin généraliste envoie ce patient chez un spécialiste de la douleur, car cette persistance est le signe que la douleur peut devenir chronique. »
A l’échelle européenne, les premiers résultats pertinents peuvent être résumés comme suit :
·           Une plateforme locale défendant les besoins des patients souffrant de douleurs et la politique de la douleur a été mise en place dans la plupart des pays européens, une coopération en matière d'élaboration des politiques avec les groupes de défense des patients doit cependant encore être développée.
·           On constate un manque général de reconnaissance par les autorités nationales du droit de chaque citoyen à accéder à des soins appropriés sur le plan de la douleur (fixé par un règlement ou une politique).
·           L’accès de chaque patient aux soins de la douleur (diagnostic, traitement, médication) n’est pas suffisamment garanti.
·           La médecine de la douleur et les soins de la douleur ont été introduits comme disciplines académiques obligatoires dans deux pays seulement : on constate un besoin urgent de spécialistes en matière de douleur.
·           Un programme éducatif en physiopathologie de la douleur pour le public général (« la douleur est réelle ») doit être lancé dans pratiquement tous les pays.  
·           Peu de mesures ont été prises par les autorités nationales pour renforcer les recherches relatives à la douleur visant les conséquences sociales de la douleur et le poids de la douleur chronique sur les secteurs de la santé, social et de l’emploi. Ceci retardera les avancées en termes de prise en charge de la douleur sur le long terme.    
·           Une politique de traitement de la douleur chronique garantissant un temps d’attente et un financement adéquats (diagnostic précoce et prévention secondaire) a rarement été mise en place.  
·           Pour le futur, il est nécessaire d’amorcer un processus de consensus au niveau local incluant toutes les parties intéressées représentées sur la plateforme SIP à l’échelle de l’UE (chapitre de l’IASP, organisations professionnelles, groupes de défense des patients).   

A propos de la plateforme multi-acteurs « Societal Impact of Pain » (SIP)
La plateforme « Societal Impact of Pain » (SIP) est une plateforme internationale créée en 2010. Elle vise à accroître la sensibilisation générale quant aux conséquences importantes que la douleur a sur nos sociétés et nos systèmes économiques et de santé ; à stimuler l’échange d’informations et le partage des meilleures pratiques entre tous les états membres de l’Union européenne ; et à développer et favoriser les activités et les stratégies politiques à l’échelle européenne pour une meilleure prise en charge de la douleur en Europe. La plateforme offre des possibilités de dialogue entre les professionnels des soins de santé, les groupes de défense des patients, les politiciens, les compagnies d’assurance, les représentants des autorités sanitaires, les organismes de réglementation et les gestionnaires de budget.

La responsabilité du cadre scientifique de la plateforme SIP incombe à la Fédération européenne des chapitres de l’IASP (EFIC®). La société pharmaceutique Grünenthal GmbH se charge de la logistique, du support et de l’organisation.  
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site www.sip-meetings.org.

A propos de l’EFIC
La Fédération européenne des chapitres de l’IASP (EFIC®) est une association professionnelle multidisciplinaire dans le domaine de la science et de la médecine de la douleur et se compose des 35 chapitres européens des associations nationales dédiées à la douleur de l’IASP (International Association for the Study of Pain). Créés en 1993, les 35 chapitres constituant l’EFIC représentent les associations d’étude de la douleur de 35 pays et près de 20 000 scientifiques, cliniciens, infirmières, physiothérapeutes, psychologues et autres professionnels de la santé à travers l’Europe qui se consacrent à l’étude de la douleur et au traitement de patients souffrant de douleur. 
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site
www.efic.org.

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