Une
proposition de loi veut garantir que les avis en matière de santé publique et
d’environnement soient rendus par des experts réellement indépendants.
Une proposition de loi vient d’être déposée par les
Ecolos et plus particulièrement Thérèse Snoy et Muriel Gerkens pour harmoniser
les procédures de déclarations d’intérêts des experts scientifiques amenés à
rendre un avis entrant en compte dans la réglementation en matière de santé
publique (médicaments, dispositifs médicaux, substances susceptibles d’affecter
la santé humaine ou animale), sécurité alimentaire et environnement. Cette
proposition veut clarifier les règles de composition des comités d’avis
scientifiques, et réduire fortement le
risque de conflits d’intérêt. Ses principes fondamentaux résident en une
déclaration large, commune et systématique pour l’ensemble des experts dont les
instances concernées ont besoin, et dans l’arbitrage d’un Conseil supérieur de
l’expertise.
La proposition prévoit aussi la création d’un
registre centralisé qui contiendrait les données concernant les experts
participant à des comités d’avis sollicités par les différentes instances
chargées de l’expertise en matière de santé publique, de sécurité alimentaire
et d’environnement. Les déclarations sont remises à jour sur une base
biannuelle, tous les intérêts doivent y être mentionnés et l’ensemble de la
procédure d’enregistrement doit être entièrement revue tous les cinq ans.
Les institutions concernées sont, entre
autres, le SPF Santé publique Sécurité de la Chaîne alimentaire et
Environnement, le Centre fédéral d’expertise (KCE), l’Institut national
d’assurance maladie invalidité (INAMI), l’Agence fédérale des médicaments et
produits de santé (AFMPS), le comité d’agréation des pesticides et des biocides,
le Conseil de Biosécurité, l’Agence fédérale pour la sécurité alimentaire…. Une
deuxième partie de cette proposition de loi concerne l’établissement d’un
Conseil supérieur de l’expertise. Il contrôlera si les commissions d’avis sont réellement
indépendantes et si les experts concernés déclarent correctement leurs
intérêts.
Pourquoi une telle proposition ? « Au
cause des récentes affaires. On peut pointer, notamment, le cas du Médiator chez nos voisins Français ou
encore les difficultés autour de la gestion de la grippe AH1N1. Enfin, on
remarque que cette double
dimension de l’expertise se retrouve également, avec d’autres mots, dans le
rapport n° 147 du KCE sur le fonctionnement de la Commission de remboursement
des médicaments » ajoute la députée Thérèse Snoy.
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