Cette fois, c'est le magazine Vogue qui vient d'annoncer qu'il ne travaillerait qu'avec des mannequins en bonne santé et de plus de 16 ans. Le Figaro fait le point sur cette question. Le Dr Jean-Pierre Benoit, psychiatre à la Maison des adolescents de l'hôpital Cochin à Paris, explique comment l'anorexie survient chez les jeunes filles fragiles.
LE FIGARO. - À quoi ressemble une adolescente en bonne santé?
Dr Jean-Pierre BENOIT. - C'est une jeune fille qui a des amis, des projets, qui n'a pas de troubles du sommeil, pas de signes d'angoisse et qui a un rapport sain à l'alimentation. En d'autres termes, elle n'y pense pas et mange uniquement quand elle a faim.
À partir de quand bascule-t-on dans l'anorexie?
Bien souvent, les jeunes filles commencent à faire un régime l'été pour perdre deux-trois kilos et peu à peu, ce régime répond à un mal-être. L'anorexie est multifactorielle. On est psychologiquement vulnérable, on manque de confiance en soi, on ne s'apprécie pas et on cherche à contrôler son poids pour pouvoir se dire: «Enfin, je réussis quelque chose!»
Comment détecte-t-on l'anorexie?
Si l'indice de masse corporelle (IMC) est en dessous de 17,5, on peut s'inquiéter. Mais ce n'est pas le seul indicateur à prendre en compte. La perte de poids rapide et facile est aussi à surveiller. L'anorexie, c'est aussi quand on commence à aller sur la balance tous les jours et à envier les autres jeunes filles. Quand on enlève progressivement des aliments de son alimentation et qu'on ne craque pas. L'aménorrhée, l'absence des règles, est un autre indicateur. Enfin, l'isolement social peut aussi être un signal: l'adolescente est centrée sur elle-même, enfermée dans son régime et refuse d'aller au contact des autres, au restaurant de peur de s'exposer, de se confronter au regard porté sur son assiette. Elle devient hypersensible. Plus d'infos dans le Figaro !
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