Depuis quelques années plusieurs
accidents cardiaques (Foé, Féher, Puerta...) ont eu lieu sur les pelouses
des terrains de football. Le plus récent est celui de Muamba, le joueur de
Bolton.
Lorsque le directeur médical du marathon de Londres, Sanjay Sharma, a été appelé le mois dernier pour une personne qui s'était effondrée suite à une suspicion d’arrêt cardiaque à un kilomètre de la ligne d'arrivée, il s'attendait à trouver un homme d’une septantaine d’année.
« J’ai du cacher ma surprise lorsque j'ai vu une femme jeune et athlétique » a-t-il expliqué. « J'ai dû me ressaisir pendant quelques secondes avant de commencer la réanimation ».
La personne allongée sur le sol était Claire Squires, âgée de 30 ans. Elle a mis en avant les pathologies cardiaques qui tuent des personnes jeunes, en forme et qui excellent dans leur discipline, tout comme le footballeur italien Piermario Morosini et le nageur olympique norvégien Alexander Dale Oen.
Le cas de Fabrice Muamba footballeur professionnel anglais en première division, qui s'est effondré sur le terrain dans stade rempli de spectateurs le mois dernier, a également attiré l’attention.
Sanjay Sharma, qui s'est exprimé lors d'une conférence sur la science du sport à Londres avant les Jeux Olympiques de 2012, où près de 10 000 athlètes dépasseront également leurs limites dans la capitale britannique, a encouragé les professionnels de la santé à être vigilants.
« Quelque chose devrait être entrepris, si nous ... poussons les athlètes à se dépasser de cette façon », a-t-il indiqué. « Nous protégeons leur système musculo-squelettique, nous protégeons leur cerveau, nous protégeons leur état nutritionnel, alors pourquoi ne pouvons-nous pas protéger leur cœur ? »
Selon Richard Weiler, scientifique sportif à l’University College London, le problème principal est que la mort subite cardiaque (MSC) et l’arrêt cardiaque soudain (ACS) sont encore mal compris.
« Chaque décès d’un jeune par MSC ou par arrêt cardiaque soudain nous rappelle que, malgré nos connaissances de plus en plus grandes, il nous manque encore de nombreuses réponses aux questions fondamentales concernant ces pathologies », ont écrit Richard Weiler et une équipe de spécialistes en sciences sportives dans le British Journal of Sports Medicine (BJSM).
Une des lacunes les plus évidentes dans les connaissances se trouve dans les chiffres. Les experts disent que la MSC est rare, touchant seulement quelques de personnes sur 100 000, mais elle semble aussi être plus fréquente chez les athlètes que dans la population générale.
Selon Sanjay Sharma, qui est aussi cardiologue consultant à l'hôpital St George à Londres, bien que ces décès soient soudains et inattendus, la plupart des spécialistes cardiaques ont des outils permettant le diagnostic des pathologies qui les provoquent et l'identification des personnes les plus à risque.
Ils sont habituellement causés par des anomalies héréditaires électriques ou structurelles du cœur qui apparaissent lors d’examens cardiaques ou dans les antécédents familiaux, a-t-il ajouté.
Cela conduit certains scientifiques du sport à dire que la réponse pourrait être un dépistage plus étendu.
La FIFA recommande le dépistage cardiaque et celui-ci est nécessaire pour pouvoir jouer dans les équipes qui participent aux tournois de la FIFA mais il n'existe pas de règles établies entre les différents sports ou pays. (Source: Reuters Health et mediquality.fr)
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