Le rôle des pharmaciens était au centre d’un débat à la Chambre récemment. Pour Thérèse Snoy, députée Ecolo, la profession entière semble sous pression, tant administrativement qu'économiquement. «On estime à 20 % seulement le nombre de pharmaciens qui vivent bien; les autres seraient "asphyxiés".» Elle attend que la ministre de la Santé publique améliore l’avenir de cette profession selon le site Mediquality.
Cette dernière rappelle qu’il y a trop de pharmacies en Belgique. «C'est une réalité, mais il y a un moratoire. C'est un des pays où il y en a le plus par habitant.» La députée souligne qu’elle ignore s'il faut diminuer le nombre d'officines. «Je pense qu'il y a une obligation de proximité aussi par rapport aux patients. En effet, il y a des villages et des communes où il y en a très peu. Dans le sud de la Belgique, il n'est pas évident de trouver une pharmacie dans chaque village.»
Plus globalement, Laurette Onkelinx, rappelle que le pharmacien a une obligation de conseil: «Il doit veiller à la qualité du soin pharmaceutique qu'il délivre au patient. Il est clair que, même si beaucoup d'efforts ont déjà été fournis au niveau de la formation permanente, des améliorations doivent encore être apportées. Il est important de se tenir continuellement au courant des connaissances scientifiques, mais la mise en pratique de ces connaissances théoriques est aussi une partie importante de l'activité pharmaceutique.»
La ministre annonce qu’en concertation avec les associations professionnelles, l'Agence fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) procédera, au cours des prochaines semaines, à une évaluation des outils d'aide à la délivrance de médicaments à disposition des pharmaciens et des assistants pharmaceutico-techniques.
«L'accent sera mis sur la délivrance de médicaments incompatibles. L'étape suivante consistera à réaliser une enquête thématique sur l'état des lieux de la mise en œuvre par les pharmaciens du dossier de suivi de soins pharmaceutiques. Dans le même contexte, l'Agence s'attachera également, au second semestre de cette année, à vérifier les obligations de formation permanente de l'équipe officinale, également imposées par arrêté royal», annonce Laurette Onkelinx.
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