Créer une maison médicale ou association santé intégrée aujourd'hui fait encore partie du parcours du combattant. La Fédération des maisons médicales a créé un service spécifique d'aide au développement comme le précise le Journal du Médecin ce matin. Ce service qui appuie l'élaboration et la concrétisation des projets locaux a explosé ces dernières années tant les demandes sont importantes.
Au Parlement wallon, la députée Sophie Pécriaux, PS, rappelle que leur utilité n'est plus à démontrer : « L’un des buts de la Fédération est d'étendre le nombre de structures afin de permettre à l'ensemble de la population et, plus particulièrement, les Wallonnes et les Wallons de pouvoir choisir d'être soignés par une maison médicale. Les services d'une nouvelle maison médicale sont aujourd'hui saturés dans les trois à cinq ans. Chacun le sait, les deniers de la Wallonie ne sont pas illimités et il serait nécessaire de pouvoir envisager une programmation pour une nouvelle structure. Aujourd'hui, la plupart des maisons médicales sont implantées dans les zones pauvres, mais aussi les plus denses et les plus peuplées. Pour mettre en oeuvre ces différents critères, il est nécessaire de définir un découpage territorial en veillant à couvrir les zones rurales et à utiliser les données statistiques existantes. »
De son côté, Eliane Tillieux, Ministre de la Santé, se dit consciente de l’importance des associations de santé intégrée :« Elles constituent une ressource de première ligne vraiment indispensable et, particulièrement, au vu de la situation économique que l'on rencontre aujourd'hui. Par une implantation très locale et, en général, au sein des quartiers, ces structures viennent jouer un rôle extrêmement important en termes de proximité qui se traduit par le développement de projets de santé communautaire qui impliqueront l'ensemble de la population locale. «
Pour rappel, le Plan Marshal 2.vert dédicace, via son axe 6 « Bien-être social », des postes APE (aide à l’emploi) à certains secteurs structurants, mais rien n'est explicitement prévu en ce qui concerne les associations de santé intégrées. La ministre namuroise se veut claire :« Pour l'existence d'une aide à l'installation dégressive, ce n'est pas prévu par la réglementation actuelle en Wallonie, mais d'autres outils facilitateurs sont en oeuvre. Ainsi, la Fédération des maisons médicales est reconnue et financée par la Wallonie. »
Cette Fédération propose, notamment, une cellule « aide au développement » qui remplit différentes missions : tout d'abord, apporter aux maisons médicales émergentes une aide tout à fait spécifique, tant du point de vue de la réflexion conceptuelle qu'au point de vue logistique. La seconde mission est de susciter la création de nouvelles maisons médicales au départ de demandes d'emploi qui seraient reçues à la Fédération ou au départ des étudiants de diverses disciplines qui ont effectué des stages dans d'autres maisons médicales. Enfin, elle doit centraliser tout le soutien logistique, tout le soutien administratif aux nouveaux projets et, coordonner le développement d'outils modernes de présentation et de communication. « Il va de soi que ce soutien indirect est extrêmement précieux. Il permet une centralisation de toutes les informations essentielles aux promoteurs d'une association de santé intégrée. De son côté, le Fédéral intervient dans le financement des associations de santé intégrée. L'intervention du Fédéral émane principalement de l'INAMI, mais cela peut aussi être le « Maribel social » ou le « plan win-win », en matière d'emploi plus spécifiquement » ajoute la ministre wallonne de la santé.
Pour sa part, l'intervention wallonne va couvrir la fonction d'accueil, la coordination des différentes fonctions et le développement d'actions de santé communautaire. Le budget est déterminé très clairement selon Eliane Tillieux : « Une association de santé qui vient d'être agréée dispose d'une subvention équivalente à la moyenne de celles octroyées aux autres associations de santé intégrées sans devoir se justifier d'une activité au préalable. Anciennement, ce n'était pas le cas et cette mesure vise, bien entendu, à soutenir pleinement le démarrage des activités. En termes de soutien, il convient de préciser que les inspections des nouvelles demandes se déroulent dans une approche participative qui veut privilégier le dialogue pour parfaire le projet dans l'intérêt de tous et, en particulier, des bénéficiaires. »
L'ensemble de ces aides marque le soutien plein et complet apporté au secteur par le gouvernement wallon : « Je reste attentive à en promouvoir le développement, dans le respect de mes compétences et des moyens qui les accompagnent. À ce titre, une nouvelle association de santé intégrée verra d'ailleurs le jour à Namur tout prochainement » conclut la ministre.
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