Les benzodiazépines. Un nom savant et méconnu pour une molécule que les Français consomment pourtant très largement. Plus connus comme tranquillisants, sédatifs ou somnifères, ces médicaments sont bien sûr nécessaires pour de nombreux patients mais ne sont pas sans risques, comme le détaille l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) dans un état des lieux. (source: ledauphine.com)
60 % des consommateurs de benzodiazépine sont des femmes. Près d’une sur cinq en consomme (anxiolytiques) lorsqu’elle est âgée de 30 à 40 ans, et près d’une femme sur trois lorsqu’elle est âgée de 70 à 75 ans.
Les traitements par benzodiazépine peuvent éventuellement entraîner, parmi les risques “généraux” listés par l’Afssaps, une perte de la mémoire des événements récents, une altération des fonctions psychomotrices, des troubles du comportement, des cauchemars, de l’agitation, des hallucinations… Des effets qui sont accrus chez les personnes âgées. Un syndrome de sevrage
Selon la dose, la durée du traitement, d’autres antécédents, une dépendance physique et psychique peut survenir chez des patients. Ce phénomène s’accompagne d’un syndrome de sevrage à l’arrêt du traitement. Peuvent alors être observés des douleurs musculaires, des tremblements, des maux de tête…
Des études ont également montré une augmentation du risque d’accidents de la route, aussi bien chez les patients âgés que chez les conducteurs plus jeunes. 1 % des accidents survenus en France sont attribués à cette molécule. Sur les médicaments à base de benzodiazépine, le pictogramme relatif à la conduite automobile affiche d’ailleurs un haut niveau de risque.
L’agence souligne également qu’il existe une utilisation problématique des benzodiazépines avec un détournement et un usage abusif chez les toxicomanes ainsi qu’un risque d’usage criminel à des fins de soumission chimique.
Autant d’effets, multipliés par les millions de personnes exposées aux benzodiazépines, ont donc conduit les autorités sanitaires à étudier des mesures pour “renforcer le bon usage” de ces psychotropes et diminuer leur surconsommation.
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