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lundi 9 janvier 2012

Obésité : la chirurgie avance en Belgique


La recherche médicale en chirurgie ne cesse d’améliorer les techniques permettant d’opérer en toute sécurité tout en diminuant la taille des incisions abdominales. (Source: chr citadelle)
Dans cette optique, depuis les années 90, la chirurgie par laparoscopie ou minimale invasive est devenue un standard. Les opérations par voie laparoscopique permettent une meilleure visualisation des structures et facilitent l’accès. Grâce à une caméra introduite – par de petites incisions - dans l’abdomen gonflé au CO², le chirurgien observe et contrôle les gestes opératoires sur un moniteur. Cette approche est considérée comme moins invasive que les interventions par voie ouverte nécessitant de grandes incisions.

Les avantages pour le patient sont une diminution de la douleur post opératoire, un risque de complications au niveau des incisions (hernie, infections) moindre et un rétablissement plus rapide. La chirurgie par les des orifices naturels  (Natural Orifice Translumenal Endoscopic Surgery - NOTES) et la chirurgie par incision unique ( LESS) sont l’objet actuellement de recherches étendues. Leur but est de diminuer encore la taille et le nombre des incisions cutanées. Aujourd’hui, cette chirurgie demande plus d’expertise car le chirurgien travaille avec des instruments qui se positionnent de façon parallèle. La triangulation des instruments n’est plus possible et le geste, malgré de nombreuses avancées techniques, reste plus complexe. La chirurgie percutanée devrait être la chirurgie de demain car elle apporte une solution aux limitations de la chirurgie par incision unique. La plupart des incisions cutanées sont limitées à des orifices punctiformes de 3 millimètres. Les instruments percutanés permettent de diminuer le nombre de trocarts utilisés au cours de l’intervention. Après insertion dans la cavité abdominale via une incision de la taille d’une aiguille, le chirurgien vient fixer à l’extrémité du manche (dont le diamètre est de 3mm) des instruments de chirurgie laparoscopique classique de 5 et 10mm. Le chirurgien bénéficie ainsi du confort des instruments de la laparoscopie classique tout en minimisant le traumatisme et les cicatrices dans la paroi abdominale. Ethicon Endo-Surgery, une entité du groupe américain Johnson & Johnson a développé un instrument de chirurgie percutanée. Fort de sa mission d’hôpital public qui entend allier prise en charge humaine et technologie de pointe, le CHR de la Citadelle s’y est intéressé. Le Docteur Anne-Catherine Dandrifosse, Chef du service de Chirurgie Abdominale et Générale du CHR de la Citadelle, est parmi les premiers chirurgiens à travers le monde à utiliser ce nouvel instrument. En décembre, elle a réalisé le premier bypass gastrique mondial avec cette technique de pointe. Depuis, elle a réalisé plusieurs autres opérations de chirurgie percutanée avec succès. Actrice de terrain et pionnière dans le développement des instruments de chirurgie percutanée, le Docteur Anne-Catherine Dandrifosse commente cette nouvelle technique chirurgicale.

Docteur Dandrifosse qu’est-ce que la chirurgie percutanée ?
Actuellement, la chirurgie laparoscopique classique est déjà une technique très peu invasive. Le chirurgien réalise une opération par plusieurs petites incisions généralement centimétriques. Au travers de celles-ci sont introduits des trocarts par lesquels passent les instruments chirurgicaux. Aujourd’hui, la nouvelle chirurgie laparoscopique dite percutanée, s’effectue avec des instruments très fins et rigides passant comme le ferait une aiguille dans la paroi abdominale. Il n’y a plus de trocart, les cicatrices sont minimes et seront après cicatrisation vraisemblablement invisible à l’oeil nu. A l’intérieur de l’abdomen, grâce à une technique ingénieuse, ces nouveaux instruments présentent à leur extrémité une taille habituelle pour la laparoscopie ce qui permet de conserver le confort et la sécurité des instruments classiques.

Quels sont les avantages concrets d’un tel outil pour le patient et pour le praticien
d’un tel outil ?
Ce sont les mêmes conditions de travail qu’en laparoscopie classique tout en diminuant voire en faisant disparaitre la majorité des cicatrices. La douleur et l'aspect esthétique sont ainsi améliorés.
Où en est-on dans son développement ?
Les premières interventions chirurgicales mondiales viennent d’être effectuées via ces  instruments et, notamment, la première opération de chirurgie de l’obésité, voici quelques  jours, au CHR de la Citadelle.

Pourra-t-on avoir recours à la chirurgie percutanée pour tout type de chirurgie ?
L’utilisation de ce type d’instruments, millimétriques pour traverser la peau mais de taille
habituelle pour saisir et travailler les tissus, peut trouver des applications dans de très nombreux domaines chirurgicaux. Tous les secteurs de la chirurgie digestive peuvent donc y trouver des applications mais aussi la chirurgie gynécologique et urologique par exemple.

La chirurgie percutanée est-elle la chirurgie de demain ?
Je répondrais par une autre question : pourquoi faire avec cicatrice ce qu’on peut réaliser de la même façon sans faire de cicatrice ? Je pense que, si le coût de cette technologie reste abordable, des instruments de ce type vont apparaître et se généraliser. Avec ces instruments, les chirurgiens devraient pouvoir proposer des interventions chirurgicales moins invasives à leurs patients. Ceux-ci pourront reprendre une activité normale plus rapidement tout en éprouvant moins de douleurs postopératoires. L’intérêt pour le patient, pour le chirurgien mais aussi pour l’hôpital et pour l’ensemble du système de soin est mesurable.(Source: chr citadelle)

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