A l’autre extrémité, une partie « filtre » héberge une cartouche composée d’une solution à base de propylène glycol ou de glycérol, et de divers arômes (menthe, fraise, tabac…). A cela peut être ajoutée une certaine dose de nicotine. Au consommateur de choisir.
Le fumeur inhale ces composants et c’est de la vapeur d’eau qui est expirée. Un moyen de ne pas rompre complètement avec la cigarette, grâce à l’apport nicotinique ou au maintien de la gestuelle. De nombreuses objections ont été formulées depuis quelques années contre la e-cigarette. Parmi elles, la présence de propylène glycol, composé chimique pouvant entraîner des irritations de la gorge ou, à forte dose, des états d’ébriété.
Gérard Leblanc, directeur général de Cigarelec, fait partie des distributeurs qui l’ont proscrite. Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière et président de l’Office français de prévention du tabagisme (OFT), souligne qu'« aucun effet négatif n’a pour le moment été démontré sur le propylène glycol, mais c’est à long terme que l’on pourra tirer des conclusions sûres ». L’absence de recul et d’analyses approfondies, c’est là que le bât blesse principalement. Parfois importés de Chine, ces produits ne sont pas soumis à une réglementation stricte. « L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ne contrôle que le taux nicotinique de ces produits, déplore Gérard Leblanc. Il faudrait que chaque distributeur lui dépose un dossier composé d’analyses sanitaires et obtienne ensuite son autorisation. Bon nombre de fabricants mettent n’importe quoi dedans ! »
En mai dernier, l’Afssaps a décidé d’interdire la vente des cigarettes électroniques en pharmacie et a émis un avis plus que défavorable contre elles. Même son de cloche de la part de l’association américaine Cancer Society (ACS), qui s’est exprimée dans la même période : « Ce sont des produits non contrôlés et dont on ne connaît pas exactement la composition, a affirmé le professeur Tom Glynn. Mieux vaut ne pas y avoir recours et préférer les substituts nicotiniques comme les patchs, qui, eux, subissent toutes les vérifications nécessaires. » L’Afssaps considère par ailleurs qu’il y a un problème de « qualification du produit ».
Selon le professeur de médecine Jean-Philippe Derenne, préserver la gestuelle est contre-productif dans la volonté d’arrêter de fumer. « Le but de cet appareil est de diminuer et, mieux encore, de stopper la cigarette. Or, si on ne remet pas en question les habitudes, dont le geste qui est un élément majeur, cela ne peut pas fonctionner. Il faut qu’il y ait une rupture dans le mode de vie du fumeur. »
merci pour 7 article sur la cigarette electronic video
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