Le perchloroéthylène, produit interdit dans les nouvelles installations au Danemark et aux Etats-Unis, est un solvant utilisé pour le nettoyage à sec. (source: France-Soir.fr)
Classé depuis 1995 par l'Organisation mondiale de la santé comme cancérigène probable, il peut avoir des effets neurologiques et un impact sur les reins et le foie. José-Anne Bernard, une septuagénaire de Nice qui habitait juste au-dessus d'un pressing, est morte en décembre 2009.
Selon son fils Frédéric Bernard, une autopsie a montré qu'il y avait du perchloroéthylène dans tous ses organes sauf l'estomac, ce qui exclut l'ingestion. Le gérant du pressing a été mis en examen en septembre pour « homicide involontaire » et « poursuite de l'exploitation d'une installation classée non conforme à la mise en demeure ». L'instruction est toujours en cours.
Selon André Cicolella, du Réseau santé environnement, les normes de l'OMS sont de 250 µg/m3, et les riverains de pressing « sont en moyenne exposés à 2000µg/m3 ».
Une opération coup de poing organisée par le ministère de l'Ecologie en 2008 a fait apparaître que sur 275 installations contrôlées, seulement 86 ne présentaient pas de « non conformités significatives ». Le ministère avait décidé alors d'imposer des normes plus exigeantes : contrôle des installations tous les cinq ans, implantation des machines dans un atelier confiné, ventilation continue obligatoire avec éventuellement filtre de charbon actif, pour « assurer un nombre aussi réduit que possible de rejets vers l'atmosphère »... Au ministère de l'Ecologie on assure qu'aujourd'hui « plus des deux tiers des pressings sont conformes », et l'on dit vouloir « aller plus loin, de façon graduée ».
Ainsi, un nouvel arrêté devrait être publié d'ici fin 2012 prévoyant d'interdire la mise en place de nouvelles installations utilisant le perchloroéthylène à proximité des habitations. On veut aussi une utilisation plus facile et encadrée des produits de substitution. Pour les installations déjà en place, on envisage d'avancer à 2018 l'obligation de remplacer les installations les plus anciennes. « On essaie aussi de voir si on peut mettre en place un mécanisme d'aide financière plus large », dit-on au ministère.
(source: France-Soir.fr)
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