La grippe poursuit son chemin dans la population. Il y a différents moyens de la combattre. La fermeture des écoles permet de limiter la propagation de la grippe. Cette mesure devrait être prise en période d'épidémie et s'appliquer aussi bien aux petites classes qu'aux collèges. C'est la recommandation que font des chercheurs canadiens dans le dernier numéro des Annals of Internal Medicine. (source: le figaro.fr)
«Notre étude montre qu'en 2009, les enfants d'âge scolaire ont été des agents importants de la diffusion du virus H1N1 dans l'Alberta», souligne David Earn, statisticien à l'université McMaster, et premier auteur de l'étude. Dans cet état situé à l'est du Canada, le dépistage du virus a été fait de manière systématique sur une très longue période au cours de l'année 2009. Or, dès la fermeture des établissements scolaires au moment des vacances, la maladie a marqué nettement le pas. La transmission du virus H1N1a été réduite de moitié. Les variations météo ont elles aussi eu un impact marqué.
«La fermeture des écoles comme mesure préventive contre la grippe est une stratégie à laquelle il faut penser sérieusement, insiste David Earn. La prochaine fois qu'une maladie comme le Sras ou la grippe de 1918 se déclarera, notre article devrait fournir aux politiciens des arguments pour fermer les écoles afin de réduire le taux de transmission».
«L'étude canadienne est excellente et elle confirme ce dont on avait l'intuition, souligne Antoine Falhaut, épidémiologiste et directeur de l'École des hautes études en santé publique (EHESP). Grâce aux données du réseau Sentinelles, nous avions déjà constaté en France que la fermeture des écoles au moment des vacances de février avait coïncidé avec un fléchissement de l'épidémie (Nature, 10 avril 2008). Si nous avions eu plus de moyens, on aurait peut-être pu montrer que moins de personnes âgées meurent de la grippe grâce à la fermeture des écoles». Avant de prendre ce type de décision, il faudrait toutefois savoir combien de temps les écoles devraient être fermées et à quelle période, ajoute Antoine Flahaut. Il regrette le déficit de la recherche en santé publique. «On a beaucoup de beaux essais sur le Tamiflu ou le vaccin mais on n'a rien sur les écoles».
Cette année, l'épidémie devrait bientôt atteindre son pic dans notre pays, au moment des vacances de février. Cette coïncidence pourrait limiter à elle seule l'incidence de la maladie.
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