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mercredi 15 février 2012

Rilatine : "Pas de surprescription" selon la ministre.

Selon le quotidien De Tijd qui a obtenu les chiffres de vente, enregistrés par l’Inami entre 2006 et fin 2010, dans les pharmacies, le nombre de doses quotidiennes de Rilatine vendues pour les jeunes âgés de moins de dix-huit ans aurait pratiquement doublé. Les frais de remboursement pour la sécurité sociale ont quant à eux plus que doublé, passant de 2,2 millions d’euros à 5,1 millions d’euros durant cette période.
Ce médicament est de plus en plus prescrit aux enfants chez qui on diagnostique un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Un débat a eu lieu sur cette question au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mené par la députée PS,Graziana Trotta : " La ministre de la Santé, Mme Laanan, m’indiquait en effet que « depuis quelques années, il semble effectivement que le diagnostic de TDA/H soit très rapidement posé, peut-être trop vite. » L’une des conséquences étant l’augmentation du nombre d’enfants traités par médication. Or nombreux sont ceux qui sont convaincus que seule une partie infime de ces enfants a réellement besoin de ce médicament. Dans tous les autres cas, cela ne se justifie pas, et d’autres traitements non médicamenteux devraient être privilégiés."
De son coté, Marie-Dominique Simonet, ministre de l’Enseignement obligatoire a fait le point sur la question : "Cette pathologie touche 3 à 5 % des enfants en âge scolaire et, dans une moindre proportion, les adultes. En Belgique, 52 000 à 91 000 enfants en âge scolaire sont donc atteints par ce trouble. Avec une prescription de médication pour 26 000 enfants, nous sommes loin d’une surprescription. L’étude « MTA » du National Institute of Mental Health, sur quelque 600 enfants atteints du TDA/H et fréquentant l’école primaire, a démontré que les stratégies de traitement les plus efficaces associaient un traitement comportemental à des médicaments. Par ailleurs, il semble important de préciser que les médicaments prescrits pour lutter contre le TDA/H ne sont pas des amphétamines et leurs effets ne sont en aucun cas les mêmes que ceux résultant de la prise de cocaïne. Le méthylphénidate, (la Rilatinec ) est un stimulant du système nerveux central. L’atomoxétine (Stratterac ), moins connu, a un mécanisme d’action différent puisqu’il est le premier nonstimulant apportant un soulagement continu des symptômes. Il faut souligner que seul un médecin est habilité à poser un diagnostic et à prescrire le cas échéant un médicament, comme pour toute maladie. Dans ce cas, il s’agit essentiellement d’un pédopsychiatre ou d’un neuropsychiatre spécialisé dans les pathologies chez l’enfant."

Et le rôle de l'enseignant?  "L’école n’a pas à interférer avec le monde médical, pas plus que pour la prescription d’antibiotique ou de tout autre médicament. Elle ne peut remettre en question des décisions médicales. L’enseignant n’est pas médecin. Il ne faut pas non plus lui demander son avis sur l’opportunité de la médication prescrite ou non. Le TDA/H fait l’objet de formations organisées par l’IFC, en collaboration avec l’asbl TDA/H Belgique. Un guide à destination des enseignants confrontés aux élèves souffrant de ce trouble a été adressé à l’ensemble des équipes pédagogiques."

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