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jeudi 9 février 2012

Nouveau traitement innovant pour les patients atteints d'hépatite C

Plus de 170 millions de personnes de par le monde sont infectées par le virus de l'hépatite C (3% de la population mondiale). Ce virus est donc plus fréquent que le VIH. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que 3 à 4 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. L'hépatite C évolue vers une maladie chronique chez la majorité des personnes infectées (80%) et, dans 20% des cas, l'inflammation chronique du foie conduit à une cirrhose hépatique.

L'hépatite C est souvent qualifiée d'épidémie 'insidieuse' parce que les personnes infectées se sentent souvent en parfaite santé et peuvent vivre 10 à 20 ans comme porteuses de la maladie sans en développer les symptômes. En Belgique, 100.000 personnes sont porteuses du virus de l'hépatite C (VHC) et on enregistre 2000 nouveaux cas chaque année. Un pourcentage important de ces patients (50%) n'a nullement conscience de son infection. Ils ne sont donc pas traités et peuvent transmettre la maladie sans le savoir.


Muriel Colinet, présidente du CHAC (Carrefour Hépatite C) : "L'arrivée de cette nouvelle trithérapie contre l'hépatite C en Belgique est une bonne nouvelle. Les médecins ont désormais plus de possibilités de traitement à prescrire à leurs patients en fonction de leur situation et de leur historique face à ce virus insidieux. "

Aujourd'hui, le tout dernier traitement de l'hépatite C chronique est présenté à l'occasion de la 24eme "Semaine belge de la gastro-entérologie". Le Victrelis est la première substance d'une nouvelle classe de médicaments, les inhibiteurs de protéases du VHC. Il s'agit d'un antiviral à action directe (DAA, direct acting antiviral), développé pour agir sur la capacité de multiplication du VHC par inhibition d'une enzyme cruciale du virus (la NS3/4A sérine protéase). Le traitement standard actuel du VHC repose sur le renforcement de la réponse immunitaire naturelle de l'organisme contre le virus. Or, la plupart des patients avec une hépatite virale de génotype 1 ne parviennent pas à développer une réponse virologique durable (SVR, sustained virological response). L'association du traitement complémentaire au traitement standard augmente ainsi de façon significative les chances de guérison.

"Le remboursement de Victrelis (à partir du 1er avril 2012) pour les hépatites C chroniques de génotype 1 est très prometteuse car il existe enfin une nouvelle avancée thérapeutique pour les patients souffrant de la forme de la maladie la plus difficile à traiter. Avec l'ajout de Victrelis au traitement actuel standard PegIntron/Rebetol, les chances de guérison sont significativement augmentées à la fois chez les patients non-traités au préalable mais aussi chez ceux qui ont échoué à un traitement précédent. De plus, les patients non traités au préalable auront, dans la moitié des cas, la possibilité d'accéder à un traitement plus court grâce à l'ajout de Victrelis." selon le Prof Yves Horsmans du département de Médecine Interne des Cliniques Universitaires Saint-Luc. "Une nouvelle ère thérapeutique s'ouvre aux malades atteints d'hépatite C chronique en Belgique" explique le Dr Christophe Moreno, du service d'Hépato-gastroentérologie de l'hôpital Erasme.

« En raison des améliorations dans la prise en charge de l'hépatite C, les 3/4 des personnes atteintes d'hépatite C et n’ayant jamais été traitées, peuvent désormais guérir, mais à condition d'être correctement dépistées et prises en charge. AU CHAC nous relayons l’inquiétude des spécialistes devant l'augmentation du nombre de cirrhoses et de cancers, d'hospitalisations, de transplantations et de décès liés à la maladie, alors que certains d'entre eux auraient pu être évités par une prise en charge précoce. L’arrivée de cette trithérapie est une opportunité pour rappeler qu’en Belgique parmi les 100.000 Belges infectés, 50% l’ignorent toujours. Or une simple prise de sang suffit. A bon entendeur ! », souligne Muriel Colinet, présidente du CHAC.

Elle conclut: "Le traitement de l'hépatite C avance à pas de géant, mais nous ne pouvons pas relâcher notre vigilance: le vaccin ultime se fait toujours attendre."

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