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mercredi 1 février 2012

Stress au travail : tous les chiffres belges !

L’année 2011 a été marquée par une crise économique mondiale sans précédent. Le marché et le monde du travail en sont profondément impactés. Dans ce contexte, l’IME, institut de médecine environnementale, a mené l’ESTIME, une étude internationale en partenariat avec l’Institute of NeuroCognitivism (INC) & TNS Sofres, auprès de 7 025 répondants (ensemble des actifs, hors chômeurs) dans 5 pays et régions : France, Belgique francophone et néerlandophone, Suisse romande et Québec.
L’ESTIME est issue de 25 années de recherche et d’un modèle scientifique interdisciplinaire, allant des neurosciences aux sciences de l’organisation. Son questionnaire fouillé (100 questions) analyse le moral et le stress au travail selon les 3 dimensions de l’Individu, du Management et de l’Organisation. Au-delà des éléments descriptifs au cœur de la plupart des enquêtes, cette étude apporte surtout des réponses quant aux facteurs explicatifs du stress et du moral au travail, essentiels pour permettre aux dirigeants et managers d’apporter des réponses efficientes et durables.
Satisfaction et épanouissement professionnels
74 % des salariés interrogés se disent satisfaits de leur travail et 57 % trouvent qu’ils s’y épanouissent. Cette forte satisfaction trouve ses sources, sur le plan organisationnel, dans une bonne adéquation entre pouvoirs décisionnels et responsabilités (60 %), sur le plan individuel, dans la motivation élevée qu’ont les salariés vis-à-vis de leur travail (58 %), et sur le plan managérial, le bon esprit d’équipe avec leurs collègues (56 %). La première raison de l’épanouissement des salariés est le sens au travail : 79 % considèrent que leur travail fait « sens » pour eux.
Dégradation du sommeil et de la santé
1 salarié sur 3 rapporte que son sommeil est perturbé à cause du travail et 1 sur 4 estime que son travail dégrade sa santé. Cela s’explique à la fois par l’hyperinvestissement émotionnel au travail (41 %), le fait de réaliser certaines tâches agaçantes ou socialement gênantes (29 %) et, sur le plan organisationnel, les pressions exercées par la hiérarchie pour taire des problèmes (20 %). A noter le rôle particulier joué par la démotivation et/ou l’absence de motivation due au travail en lui-même (28 %) ou à la difficulté du manager à trouver les bons leviers de motivation (21%).
Epuisement psychologique et stress au travail
29 % des salariés affirment que leur travail les épuise psychologiquement. L’analyse des résultats montre que cet épuisement est d’abord lié au fait d’être assigné à des tâches agaçantes ou socialement gênantes (29 %). Un service où la mauvaise foi entre collègues est très présente (27 %) ou bien une pression trop forte du management (19 %) sont aussi des facteurs explicatifs. Enfin, 27 % des salariés estiment que leur travail les stresse.
Ce sont l’hyperinvestissement émotionnel et, sur le plan organisationnel, le décalage par rapport au cœur de fonction (40 %), la mauvaise circulation de l’information (27 %) qui expliquent le mieux que les salariés considèrent leur travail comme stressant.


Qu’est-ce qu'un salarié motivé


*    La motivation durable – profonde et inconditionnelle – s’apparente à la passion et transparaît notamment dans le choix des hobbies (d’où l’importance de creuser les « Centres d’intérêt » indiqués dans les CV). Elle est la source des choix professionnels vécus comme de véritables « vocations ». 17 % des salariés disent « aimer leur métier "depuis toujours", sans forcément se l’expliquer ou dire pourquoi » et/ou « même s'il est difficile ou si les autres le dévalorisent » (moyenne des « tout à fait d’accord »).
*    La motivation conditionnelle et évolutive se renforce avec l’obtention de bons résultats et de reconnaissance mais s’effrite dans le cas contraire. 24% des salariés sont « facilement démotivés » quand le management ne répond pas à leurs attentes ou que la crise passe par là…
*    La motivation liée à l’hyperinvestissement émotionnel qui se traduit au travail, par « un intense désir de réussir et une peur excessive d'échouer, sans qu'il y ait forcément de grands enjeux » (24 %) voire « un sentiment de déception ou de frustration même si les résultats sont bons et reconnus comme tels » (15 %).
Cet hyperinvestissement émotionnel au travail, qui touche au total plus de 40% des répondants, peut évoluer :
*    soit vers un comportement de « work addict » pouvant aboutir au « burnout », syndrome d’épuisement professionnel (« Le moindre échec au travail me donne le sentiment d'un véritable traumatisme dont j'ai du mal à me remettre (déception intense, détresse, désespoir, etc.) » : 15 % des répondants sont « d’accord » ou « tout  à fait d’accord »),
*    soit vers des conséquences traumatiques et une démotivation extrêmement amère (« Mon travail me rend amer, indépendamment du climat qui y règne ou de mes résultats, et ce sentiment d'amertume revient à chaque fois que j'y pense » : 16 % des répondants sont « d’accord » ou « tout  à fait d’accord »).
La plupart des individus n’ont pas conscience de la forme de motivation qui les fait agir. Il est donc d’autant plus important que le manager apprenne à s’y retrouver et adopte le management qui convient.

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