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lundi 19 septembre 2011

Allergie chez l'enfant: les aliments de la maman en question


Des chercheurs on France ont identifié un lien potentiel entre les aliments consommés par les femmes pendant leur grossesse et le risque d'allergies chez les enfants. Les résultats, publiés dans la revue The Journal of Physiology, montrent que si le régime de la future maman contient un groupe spécifique d'acides gras polyinsaturés (PUFA, de l'anglais polyunsaturated fatty acids), dont ceux que l'on trouve dans le poisson, l'huile de noix ou de lin, l'intestin du bébé se développera différemment. Les scientifiques pensent que les PUFA pourraient améliorer la réponse des cellules immunes de l'intestin aux bactéries et aux substances étrangères. Ceci pourrait par ailleurs atténuer le risque pour un bébé de développer des allergies. (source: cordis.europa.eu)

D'anciennes études ont montré que les compléments d'huile de poisson et de noix chez les femmes enceintes réduisaient le risque d'allergie chez les enfants. Cependant une pièce manquait au puzzle: le mécanisme à l'origine de cette connexion.

Dans cette étude, les chercheurs montrent que lorsque le régime alimentaire d'une femme enceinte est complété par des n-3PUFA, l'intestin du nouveau-né sera plus perméable. Dans ce cas, le flux sanguin de l'enfant sera plus facile d'accès aux bactéries et aux substances étrangères. Ces nouvelles substances déclenchent la réponse d'un bébé et mènent à la production d'anticorps.
«On constate un grand intérêt dans la recherche sur le régime alimentaire des femmes pendant la grossesse», explique le Dr Gaëlle Boudry de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) en France. «Dans le régime des Occidentaux, le groupe d'acides gras polyinsaturés qui aident à la fonction intestinale disparaît peu à peu; en effet, notre consommation d'huiles de poisson et d'oléagineux est remplacée par des huiles de maïs qui contiennent une autre sorte d'acide gras», ajoute-t-elle.

«Notre étude identifie un certain groupe d'acides gras polyinsaturés, les n-3PUFA, qui provoque un changement dans le développement de l'intestin du bébé, ce qui pourrait changer la façon dont le système immunitaire de l'intestin se développe. Ces changements pourraient probablement réduire le risque de développer des allergies plus tard.»

«Au final, le système immunitaire du bébé se développera et arrivera à maturité plus rapidement, ce qui engendrera une meilleure fonction immune et réduira les probabilités de développer des allergies.»

Ces derniers résultats viennent renforcer des études antérieures qui montraient qu'une consommation de n-3PUFA pendant la grossesse intensifie la durée de la grossesse et la maturation du système nerveux central d'un bébé. Les données montrent aussi que les bébés ont une meilleure performance dans des tâches mentales.

«D'autres études ont montré qu'un régime contenant de l'huile de poisson ou des oléagineux pendant la grossesse rendra votre bébé plus intelligent», explique le Dr Boudry. «Notre recherche vient confirmer cela et suggère que des compléments peuvent aussi accélérer le développement d'un système immunitaire sain pour éviter les allergies alimentaires.»

Les chercheurs prévoient de poursuivre leur étude en évaluant les effets apparents sur la stimulation de la fonction intestinale de n-3PUFA qu'ils ont découvert chez les nouveaux-nés et juger s'ils sont aussi actifs quand ils grandissent. (Source: The Journal of Physiology: http://jp.physoc.org/ )


Pour le Pr Pascal Demoly (CHU de Montpellier), président de la Société française d'allergologie (SFA), les chiffres parlent d'eux-mêmes : 100 000 cures de désensibilisation sont mises en œuvre chaque année en France. Or, « par rapport au nombre d'allergiques, il devrait y en avoir 20 fois plus », précise le professeur. (source: l'esteclair.fr)

« Schématiquement, chez un patient allergique, cela consiste à forcer l'organisme à tolérer l'allergène en question en administrant des doses importantes et bien souvent croissantes » de ce dernier, explique le Pr Demoly.
La désensibilisation vise donc à adapter la réponse immunitaire de l'organisme, en l'habituant progressivement à l'allergène responsable. « Il s'agit du seul traitement qui agit de façon durable sur l'origine et les symptômes d'une allergie, poursuit-il. Elle prévient en outre l'aggravation de l'allergie et l'évolution fréquente, de la rhinite allergique vers l'asthme. »
Également appelée immunothérapie allergénique, la désensibilisation est recommandée à partir de l'âge de 5 ans. « Pas question toutefois d'entamer une cure pour un simple nez qui coule », prévient le Pr Demoly. « L'allergie doit être prouvée, et cela chez un patient qui résiste aux traitements classiques. Par ailleurs, l'allergène principal doit être identifié à la suite de tests spécifiques. » Les spécialistes parlent donc de cures de désensibilisation.
Le traitement doit durer entre 3 et 5 ans ! Il y a là de quoi décourager bien des patients… D'après une étude, la désensibilisation serait proposée à 20 % des malades qui viennent consulter un allergologue.
Elle est acceptée par seulement 58 % d'entre eux… et les raisons du refus tiennent principalement (31 % des cas) à la durée du traitement. Mais, il n'y a pas que cela : un patient sur cinq émet également des doutes sur l'efficacité de la démarche.
Enfin, « je ne devrais pas le dire, mais parmi ceux qui acceptent de démarrer, environ la moitié abandonne en cours de route », regrette le Pr Demoly, qui évoque une méconnaissance totale du sujet.
La voie sublinguale plébiscitée

Outre la durée des traitements, les contraintes qui y sont associées accentuent ces réticences. Des contraintes ? « Aujourd'hui, une cure de désensibilisation s'effectue soit par voie sous-cutanée, soit par voie sublinguale. En sous-cutané, le patient reçoit des injections mensuelles pendant toute la durée du traitement », reprend le Pr Demoly. Sur une cure de 5 ans par exemple, cela représente 60 injections. « Et l'image que les patients, comme de nombreux médecins d'ailleurs ont de la cure de désensibilisation, est justement celle-ci. Il faut toutefois savoir que si le traitement ne fonctionne pas au cours de la première année, il est arrêté. On ne part donc pas pour 5 ans ! »
Sans compter qu'aujourd'hui, la majorité des cures s'effectue par voie sublinguale. « Le traitement est très simple et très efficace. Il repose sur la prise d'un comprimé par jour en commençant généralement deux mois avant la phase d'exposition à l'allergène, puis en poursuivant durant toute cette période. Ensuite, le patient arrête jusqu'à l'année suivante. Il répète ce cycle durant 3 à 5 ans. »
Bref, les cures de désensibilisation donnent d'excellents résultats. Et cela très rapidement. Rendez-vous donc chez votre médecin traitant qui vous dirigera vers un allergologue.(source: l'esteclair.fr)

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