Les femmes qui se fracturent la hanche entre 65 et 69 ans ont cinq fois plus de risque de mourir dans l'année qui suit que leurs semblables, en raison entre autres des complications post-opératoires, révèle une étude américaine.
Ce risque double pour les femmes âgées de 70 à 79 ans et triple pour les femmes de plus de 80 ans, explique cette étude financée par l'Institut national américain de la Santé et publiée dans les Archives de la médecine interne.
"Cette étude est un appel à la vigilance sur l'année qui suit une fracture de la hanche chez les femmes âgées, et en particulier celles de 65 à 69 ans qui sont confrontées à un risque de mort bien plus élevée que leurs semblables", a expliqué Erin LeBlanc, l'auteur principal de cette étude.
Il y a environ 1,6 million de fractures de la hanche par an, dont 51% en Europe et en Amérique.
Environ la moitié des femmes de plus de 50 ans qui se fracturent un os souffrent d'ostéoporose, selon la Fondation nationale américaine contre l'ostéoporose.
Cette étude financée par l'Institut national de la Santé a porté sur près de 10.000 femmes enrolées entre 1986 et 1988 dans quatre villes américaines pour une étude sur l'ostéoporose.
Au cours des vingt dernières années, 1.116 femmes du groupe se sont cassé la hanche. En fonction de leur âge, les données les concernant ont été comparées à celles de 4.464 autres femmes qui ne s'étaient pas cassé la hanche.
"Parmi celles qui s'étaient cassé la hanche et qui sont mortes dans l'année, plus de la moitié sont mortes dans les trois mois après la fracture et près de trois quart dans les six mois", ont précisé les chercheurs.
Ces chiffres montrent le rôle clé que joue la fracture de la hanche dans la détérioration générale de la santé d'une femme, a expliqué une des co-auteurs de cette recherche.
"Nous avons également réalisé que les trois premiers fois suivant une fracture de la hanche était les plus dangereux, ce qui nous laisse penser que les opérations et l'hospitalisation entraînent des complications qui en fin de compte mènent à la mort", ajoutent les chercheurs.
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