L'infection par le VRS se manifeste généralement sous forme de rhume bénin à modéré. Toutefois, l’infection peut s’aggraver si elle atteint les voies respiratoires inférieures, y provoquant une inflammation et une sécrétion excessive de mucus. L’encombrement des voies respiratoires qui en découle peut entraîner une grave détresse respiratoire.
Si l’infection par le VRS ne présente aucune gravité pour la plupart des enfants nés à terme et en bonne santé, elle peut entraîner une morbidité importante chez certains nourrissons à risque tels les prématurés, avec à la clé un risque accru d’hospitalisation et de mortalité. De plus, les bronchiolites à VRS graves peuvent déboucher sur une morbidité respiratoire chronique caractérisée par un risque accru de développement d’asthme et de respiration sifflante récurrente.
Actuellement, seuls les prématurés les plus jeunes peuvent bénéficier du remboursement de l’immunisation passive en tant que protection contre la bronchiolite. Les bébés prématurés nés entre 32 et 35 semaines de gestation ne sont pas inclus dans les critères de remboursement alors qu'ils présentent un risque identique d'infection grave par le VRS. Dès lors, élargir l’accès à cette immunisation passive en incluant ces enfants prématurés nés entre 32 et 35 semaines peut permettre de diminuer les hospitalisations liées à une infection grave à VRS et la charge financière y afférente pour le système de santé.
« La sensibilité des bébés prématurés aux infections telles la bronchiolite à VRS s’explique par l’immaturité de leurs voies respiratoires et de leur système immunitaire. Plusieurs études ont montré que les prématurés nés à 32-35 semaines de gestation et les plus jeunes prématurés nés à moins de 32 semaines de gestation présentent les mêmes taux de morbidité, de mortalité et d’hospitalisation liés à l’infection par le VRS. Il faut donc envisager de protéger tous les bébés prématurés de la même manière, quelque soit l’âge de la prématurité», explique le Dr Kalenga, chef du service de néonatologie au CHR de Namur. « Une étude néerlandaise a montré que les bébés prématurés nés entre 32-35 semaines de gestation sont hospitalisés aussi fréquemment pour des infections à VRS que les grands prématurés. Ces résultats suggèrent que ces prématurés nés entre 32-35 semaines de gestation bénéficieraient grâce à l’immunisation passive d’une réduction des hospitalisations liées au VRS », poursuit-il.
À propos du VRS
Le VRS est présent dans l’air et se transmet par le contact avec des secrétions respiratoires infectées, mucus par exemple. Une hygiène rigoureuse des mains est par conséquent la meilleure mesure de prévention contre l’infection. Des recommandations importantes permettant de réduire les infections à VRS figurent sur le site Internet suivant : http://www.bronchio.be/.
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