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vendredi 16 septembre 2011

Grossesse tardive: les risques (vidéo)

En Belgique, actuellement, plus de 20% des femmes présentent une grossesse à risque: soit parce qu'elles ont moins de 16 ans ou plus de 40 ans.   (vidéo: ce que voit un foetus) A travers le monde, elles sont de plus en plus nombreuses à enfanter dans la trentaine avancée, voire dans la quarantaine. Au Canada, près d'un bébé sur cinq naît d'une mère âgée de 35 ans et plus. Or, ces femmes courent significativement plus de risque de complications durant leur grossesse et leur accouchement. Qui plus est, certaines de ces complications peuvent nuire à la santé de leur nouveau-né. (source: ledevoir.com)

La fertilité des hommes n'est pas épargnée non plus. Elle déclinerait progressivement à partir de 25 ans et les chercheurs estiment que deux années seraient nécessaires en moyenne pour permettre à un homme de 40 ans d'enclencher avec succès le processus reproductif et ce, même si la mère s'avère beaucoup plus jeune que lui.


Une étude menée par des chercheurs de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), qui se sont penchés sur plus d'un million de naissances en milieu hospitalier de 2006-2007 à 2008-2009, confirme et précise ces risques. Cette vaste étude a en effet montré que les femmes âgées de 35 ans ou plus sont deux fois plus à risque que celles de 20 à 34 ans de souffrir de diabète gestationnel, un diabète qui entraîne «des taux élevés de glycémie susceptibles d'affecter la croissance du bébé, lequel peut devenir plus gros que la normale. [...] Les enfants de mères diabétiques durant leur grossesse ont plus de risques de développer eux-mêmes un diabète», précise le Dr Robert Sabbah, le président de l'Association des obstétriciens gynécologues du Québec.

L'étude précise que le risque de diabète gestationnel triple carrément chez les femmes de 40 ans et plus, dont une sur huit développe la maladie durant sa grossesse. «Plusieurs facteurs, tels que la génétique, la diète, l'exercice et le poids de la mère, contribuent au diabète gestationnel [qui est un peu plus fréquent au Québec qu'ailleurs au Canada]», ajoute le Dr Sabbah.

D'autres risques

Les femmes de 35 ans et plus sont également deux fois plus susceptibles que celles de 20 à 34 ans de développer un placenta dans la partie inférieure de l'utérus — une anomalie dénommée placenta praevia qui a pour conséquence de bloquer partiellement ou entièrement l'ouverture du col de l'utérus et qui oblige de procéder à une césarienne. Bien que plus marginale, cette complication est trois fois plus fréquente chez les quarantenaires (1 sur 65 en est atteinte) que chez leurs cadettes de moins de 35 ans.

Plus les femmes sont âgées, plus elles sont nombreuses à subir une césarienne. En fait, plus de la moitié (53 %) des femmes qui donnent naissance à leur premier bébé dans la quarantaine ont subi une césarienne. Le taux de césarienne chez les femmes de 35 ans et plus était 44 % plus élevé que celui des mères de 20 à 34 ans. Or, «les accouchements par césarienne sont plus susceptibles de complications — d'hémorragie et d'infection — qu'un accouchement naturel étant donné qu'il s'agit d'une chirurgie sous anesthésie. Subsiste aussi une cicatrice sur l'utérus qui peut entraîner des risques lors des grossesses subséquentes, telle une rupture utérine qui peut survenir lorsque la femme désire accoucher naturellement», fait savoir le Dr Sabbah.

Lors des accouchements vaginaux, le recours aux forceps ou à une ventouse est également plus fréquent chez les femmes âgées de 35 ans et plus dont il s'agit de la première grossesse. L'est aussi le taux de décollement prématuré du placenta qui, chez les femmes de 40 ans ou plus, est plus élevé dans une proportion de 60 % comparativement à celui des femmes de 20 à 34 ans vivant leur première maternité.

Les grossesses tardives accroissent par ailleurs le risque de naissances prématurées (avant la 37e semaine) et de bébés de petit poids. La fréquence des anomalies congénitales et chromosomiques (syndrome de Down, par exemple) augmente aussi avec l'âge de la procréation. Mais heureusement, la plupart de ces anomalies peuvent être dépistées avant la naissance.

La publication des résultats de cette étude de l'ICIS ne vise surtout pas à alarmer les femmes plus âgées qui désirent avoir un enfant, souligne le Dr Sabbah. «Elle ne vise absolument pas à inciter [les couples] à avoir des enfants s'ils ne sont pas prêts. Mais nous espérons les sensibiliser au fait que plus ils attendent, plus les risques augmentent et que s'ils décident d'avoir un enfant beaucoup plus tardivement, la femme devra consulter tôt afin d'être suivie adéquatement par un médecin qui devrait parvenir à dépister les problèmes qui peuvent survenir», déclare le spécialiste tout en rappelant que de nombreuses femmes âgées de 35 ans et plus accouchent sans problème d'un poupon en bonne santé. (source: ledevoir.com)

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