Les étudiants de médecine, sous les fenêtres des cabinets Marcourt et Onkelinx en début d’après-midi. Pour protester contre la réforme des études de santé, adoptée hier en commission au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celle-ci impose notamment qu’en cas de moyenne inférieure à 8/20 lors des examens de janvier en première année, celle-ci puisse être étalée sur deux ans. Les étudiants y voient un examen d’entrée déguisé et différé.
(source: rtl.be)
Les étudiants voient dans ces mesures la possibilité de rendre l'étalement obligatoire et d'instaurer un frein à l'accès aux études. La FEF a manifesté mardi aux Facultés Saint-Louis (Bruxelles) et à l'ULg (Liège) en bâtissant des murs symboliques à l'entrée des facs de médecine. Les étudiants manifesteront encore mercredi. Le MR, pour sa part, juge que le texte est "mieux que rien", notamment pour son aspect propédeutique et concernant la suppression du numerus clausus en Communauté française, mais il le qualifie d'insuffisant.
Partisan d'un examen d'entrée qui donnerait au gouvernement fédéral un argument pour lever le contingentement des numéros Inami donnant accès à la profession, le sénateur de Communauté Jacques Brotchi a estimé que le test - uniquement indicatif - prévu par le décret risquait de reporter sur les professeurs la responsabilité de "faire tomber la hache" sur les étudiants en surnombre. Les diverses pistes de remédiation, réorientation, etc, sont complexes à mettre en oeuvre et très lourdes à financer pour un budget communautaire en pleine restriction, a ajouté le neurochirugien. Il estime également que les 3,2 millions d'euros pérennisés par M. Marcourt pour aider les universités à faire face à l'afflux d'étudiants étaient largement insuffisants.
L'un des objectifs de la réforme est que l'étudiant "se regarde dans la glace" quant à ses capacités, avec une volonté du législateur de l'aider, sans sanction. Le décret sera soumis à une évaluation, notamment dans la perspective de 2018, année où la cohorte des derniers diplômés en 7 ans se doublera de ceux nouvellement diplômés en 6 ans. Jean-Claude Marcourt s'est emporté contre le blocage au fédéral sur le contingentement des numéros Inami, dû à une divergence de vues entre Flamands et francophones sur le coût des soins de santé. "On est en train d'organiser une pénurie massive de médecins, aggravée par le vieillissement de la population issue du baby-boom", a-t-il déploré, appelant à un "sursaut politique". (source: rtl.be)
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