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mercredi 21 mars 2012

Prévention et dépistage de la tuberculose : le point

Si, en Belgique, l’incidence de la tuberculose est sous la barre des dix cas par 100 000 habitants, elle reste néanmoins l’une des plus élevées parmi les pays d’Europe occidentale. En 2010, 377 nouveaux cas ont été enregistrés en Région bruxelloise et 278 en Wallonie, principalement dans les grandes villes comme Liège ou Charleroi. Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le député M. André du Bus a rappelé que lors des dernières décennies en effet, on a pu observer un ralentissement dans la décroissance du nombre de cas dans les grandes villes et plus spécifiquement à Bruxelles. « Cela s’explique, d’une part, par l’immigration et la paupérisation qui y est grandissante et, d’autre part, par l’apparition d’une forme grave de résistance aux médicaments antituberculeux. »



Toutefois, depuis peu, il y a un problème dans le dépistage francophone. Pour rappel, le 15 décembre 2011, le collège provincial de Namur a décidé de mettre fin à son implication dans les actions de prévention de la tuberculose à partir du 1er janvier 2012. Il s’agissait, d’une part, de l’ensembledes actions de lutte contre la tuberculose que le Fares lui avait entièrement déléguées pour la province de Namur et, d’autre part, de la gestion de l’unité mobile « radiologie » de la province de Namur, qui servait également d’appui à la lutte contre la tuberculose à Bruxelles et dans les provinces de Luxembourg, du Hainaut et du Brabant wallon. Concrètement, le car de radiologie effectuait des dépistages de personnes défavorisées sur le plan socio-économique et de personnes sans domicile fixe en Fédération Wallonie-Bruxelles.
La décision du collège provincial de Namur répond au souhait de la province de ne plus investir dans un car dont 78% des activités étaient réalisées en dehors de son territoire avec un financement jugé insuffisant.


De son côté, Fadila Laanan, ministre de la Santé,  fait le point : « En ce qui concerne le groupe à risques des personnes précarisées, il faut essentiellement agir à Bruxelles et à Liège dans le cadre d’une politique de lutte contre la tuberculose dans les grandes villes. Mes services ont demandé au Fares de définir et de préciser les personnes devant être considérées en situation de précarité. C’est un exercice complexe parce qu’il s’agit d’un public hétérogène et qu’il est difficile voire impossible d’organiser une stratégie de dépistage unique pour un groupe qui peut être composé de personnes défavorisées sur le plan socio-économique mais aussi de primoarrivants, de sans-abri et d’autres. »



Il faut rappeler que le dépistage de la tuberculose peut être actif ou passif. Un dépistage est dit actif lorsqu’il y a une démarche systématisée, individuelle ou collective, organisée par le secteur préventif ou curatif. Il est dit passif lorsqu’une personne décide d’aller vers le service curatif principalement, souvent en raison d’apparition de symptômes de la tuberculose. Le plus grand nombre de cas de tuberculose est détecté de cette dernière façon selon la ministre. Le plus souvent, ces personnes ne peuvent être atteintes que de façon sporadique. La plus grande partie des personnes précarisées sont dépistées lorsqu’elles se présentent dans un centre curatif. « Un rapport du Fares sur cette problématique est attendu par mes services pour la fin du mois de mars. Après l’analyse de ce rapport, je compte élaborer une stratégie de lutte contre la tuberculose pour les personnes précarisées. Si cela s’avère utile, des concertations et des collaborations seront  organisées avec les acteurs de terrain » ajoute la ministre.



Un travail de concertation est en cours avec le Fares pour organiser la prévention de la tuberculose en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il concerne la reprise des activités provinciales et une réflexion plus globale sur une recentralisation de certaines activités. « Enfin, à ce jour, j’ai reçu une réponse de ma collègue Maggie De Block qui confirme que le dépistage des demandeurs d’asile est organisé par Fedasil dans les centres d’accueil, indépendamment des activités qui étaient menées par la province. » conclut la ministre.

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