Toutefois, depuis peu, il y a un
problème dans le dépistage francophone. Pour rappel, le 15 décembre 2011, le collège provincial de Namur a
décidé de mettre fin à son implication dans les actions de prévention de la
tuberculose à partir du 1er janvier 2012. Il s’agissait, d’une part, de l’ensembledes actions de lutte contre la tuberculose que le Fares lui avait entièrement
déléguées pour la province de Namur et, d’autre part, de la gestion de l’unité
mobile « radiologie » de la province de Namur, qui servait également d’appui à
la lutte contre la tuberculose à Bruxelles et dans les provinces de Luxembourg,
du Hainaut et du Brabant wallon. Concrètement, le car de radiologie effectuait
des dépistages de personnes défavorisées sur le plan socio-économique et de
personnes sans domicile fixe en Fédération Wallonie-Bruxelles.
La décision du collège provincial de
Namur répond au souhait de la province de ne plus investir dans un car dont 78% des activités
étaient réalisées en dehors de son territoire avec un financement jugé insuffisant.
De son côté, Fadila Laanan, ministre de la Santé, fait le point : « En ce qui concerne
le groupe à risques des personnes précarisées, il faut essentiellement agir à Bruxelles
et à Liège dans le cadre d’une politique de lutte contre la tuberculose dans
les grandes villes. Mes services ont demandé au Fares de définir et de préciser
les personnes devant être considérées en situation de précarité. C’est un
exercice complexe parce qu’il s’agit d’un public hétérogène et qu’il est
difficile voire impossible d’organiser une stratégie de dépistage unique pour
un groupe qui peut être composé de personnes défavorisées sur le plan
socio-économique mais aussi de primoarrivants, de sans-abri et d’autres. »
Il faut rappeler que le dépistage de la
tuberculose peut être actif ou passif. Un dépistage est dit actif lorsqu’il y a
une démarche systématisée, individuelle ou collective, organisée par le secteur
préventif ou curatif. Il est dit passif lorsqu’une personne décide d’aller vers
le service curatif principalement, souvent en raison d’apparition de symptômes de
la tuberculose. Le plus grand nombre de cas de tuberculose est détecté de cette
dernière façon selon la ministre. Le plus souvent, ces personnes ne peuvent être atteintes que de
façon sporadique. La plus grande partie des personnes précarisées sont dépistées
lorsqu’elles se présentent dans un centre curatif. « Un rapport du Fares
sur cette problématique est attendu par mes services pour la fin du mois de
mars. Après l’analyse de ce rapport, je compte élaborer une stratégie de lutte
contre la tuberculose pour les personnes précarisées. Si cela s’avère utile,
des concertations et des collaborations seront
organisées avec les acteurs de terrain » ajoute la ministre.
Un travail de concertation est en cours
avec le Fares pour organiser la prévention de la tuberculose en Fédération
Wallonie-Bruxelles. Il concerne la reprise des activités provinciales et une
réflexion plus globale sur une recentralisation de certaines activités. « Enfin,
à ce jour, j’ai reçu une réponse de ma collègue Maggie De Block qui confirme
que le dépistage des demandeurs d’asile est organisé par Fedasil dans les
centres d’accueil, indépendamment des activités qui étaient menées par la
province. » conclut la ministre.
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