De plus en plus de personnes auront besoin de soins à domicile ou de maison de repos. En France, une initiative originale vient d'être mise sur pied. D’ici 2030, 30% des habitants des Pays de la Loire aura plus de 60 ans. C’est pour anticiper cette évolution , que la Région a inauguré l’an dernier un pôle de compétence unique en France : le Gérontopôle. (Source:; bien-vielllir.net)
Son objectif est d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées, mais aussi, encourager et développer l’économie régionale en soutenant l’innovation.
« Il faut faire évoluer les mentalités. Le système politico-médiatique aborde souvent la vieillesse du seul point de vue financier, via des débats sur le système de retraite ou la dépendance. Or cette dernière ne dure en moyenne que 18 mois alors que nous avons 20 ans de vie autonome en plus ! Cette longévité est une chance pour les individus, mais aussi pour la société : les personnes âgées ont du recul et des connaissances, ce sont les premiers à s’engager dans des associations, ils consomment dans un rayon de 500 mètres autour de chez eux et soutiennent leurs familles. Ils représentent donc une richesse à la fois pour le boulanger du coin et leurs petits-enfants, pour les Restos du cœur et les entreprises innovantes, » déclare ainsi le professeur Gilles Berrut Président de l’association.
Le Gérontopôle réunit depuis un an des entreprises, des chercheurs et plusieurs collectivités locales. Les projets ne manquent pas et comptent par exemple « la station balnéaire de demain » de Saint-Jean-de-Monts (Vendée). Une ville qui veut s’adapter au vieillissement de ses touristes avec à la clef un enjeu crucial car le tourisme emploie 4 500 permanents et saisonniers.
Plusieurs autres idées sont en gestation : une application « check-up bien-être » pour téléphone portable. Elle permettrait aux seniors d’accéder à des services de remise en forme adaptés à leurs paramètres de santé (problèmes cardiaques, d’articulation, surpoids…).
Les restaurateurs pourraient également éditer des cartes de menus en plus gros caractères ou équiper leurs toilettes de rampes d’accès pour en faciliter l’accès à des personnes moins mobiles.
« Nous travaillons autour de quatre axes. Le premier concerne la recherche clinique et industrielle. Il s’agit par exemple d’encourager les partenariats entre entreprises et enseignement supérieur, de soutenir les études sur les facteurs de vieillissement, ou encore d’évaluer les nouvelles technologies liées à la domotique1. Le second axe a trait à la formation des 25 000 professionnels de la filière médico-sociale régionale. Nous devons renforcer l’enseignement de certains métiers, et mettre en place de nouveaux diplômes d’excellence. Le troisième axe porte sur le diagnostic territorial et enfin le quatrième, et non des moindres, vise à soutenir les entreprises locales dans toutes les branches d’activité. »
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