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mercredi 14 mars 2012

Remboursement du Transcatheter Aortic Valve Implantation


En Belgique, la Société belge de Cardiologie, la Société belge de  Cardiologie interventionnelle et la Société belge de Chirurgie cardiothoracique sont favorables à l'établissement d'un cadre précis de
remboursement pour une  nouvelle technique, le Transcatheter Aortic Valve Implantation.

Pour rappel, cette technique permet le remplacement de la valve aortique, chez des personnes présentant des sténoses de valve aortique par exemple, et ce à coeur battant, c'est-à-dire sans circulation extracorporelle et sans devoir ouvrir le sternum et la cage thoracique.





A la Chambre, le député Daniel Bacquelaine rappelle que cette technique très peu invasive a donné d'excellents résultats partout puisque 50 000 patients dans le monde ont déjà été traités de
cette façon. En Europe, 9 500 valves ont été implantées au moyen de cette technique, soit environ 30 interventions par million d'habitants. En Belgique, 22 centres ont ainsi implanté plus de 240 valves
aortiques en 2011. " Le KCE propose de limiter très fortement le remboursement à 20 à 30 patients par an. Cette approche me semble relativement curieuse. Le KCE s'en tient à "l'inopérabilité anatomique". J'ignore ce que cela signifie mais le KCE le sait sans doute. Dès lors, par rapport au nombre de personnes  éligibles à la technique du point de vue des cardiologues, il y a une
discordance très forte entre l'évaluation des cardiologues eux-mêmes et celle du KCE."

Selon lui, dans d'autres pays européens (Allemagne, Italie, France, Pays-Bas, Espagne), cette technique innovante est reconnue. Le remboursement a été admis selon des conditions strictes, limitant le nombre d'établissements habilités à pratiquer ces interventions. Aux
États-Unis, la FDA a aussi approuvé en novembre 2011 cette technologie pour les patients âgés inopérables.
Pour Laurette Onkelinx, ministre de la santé, à ce stade, aucune décision n'a été prise par l'INAMI au sujet du remboursement des frais liés aux interventions cardiologiques selon la technique du Transcatheter Aortic Valve Implantation, le TAVI."Cette technique nouvelle et peu invasive est
conseillée pour les personnes pour qui l'opération à coeur ouvert classique est trop risquée ou impossible. Le Centre d'expertise avait établi un premier rapport en 2008, suivi d'une actualisation en septembre 2011, compte tenu des résultats des études cliniques les plus récentes. Ce rapport a été dressé avec les groupes professionnels concernés et ces résultats ont été examinés le 28 novembre 2011 en présence des représentants des sociétés scientifiques de cardiologues et de cardiochirurgiens, de l'industrie, ainsi que du Conseil technique des implants et du collège des médecins directeurs de l'INAMI."
Les études disponibles confirment que la technique en question peut s'accompagner de l'apparition
d'importantes complications dans un nombre non négligeable de cas. Une grande partie des spécialistes considèrent que l'intervention cardiologique classique pour le remplacement de la valvule cardiaque reste la meilleure des techniques, quel que soit le risque lié à l'intervention. Les instances étrangères ayant une mission comparable à celle du KCE, comme par exemple la Haute autorité de
la Santé en France, souscrivent également à ce point de vue. Actuellement, le dossier est complété des résultats de l'étude et des discussions de la réunion du 28 novembre dernier. Une procédure visant à développer une proposition aux fins d'inscrire tout de même le remboursement, mais dans des conditions très strictes et limitées comme c'est le cas dans les pays voisins, est en cours. Cette procédure est à l'agenda du groupe de travail du Conseil technique  des implants du 28 mars prochain." ajoute-t-elle.
Et la ministre de conclure: Je vais veiller, avec l'INAMI, à ce que la décision qui sera prise dans
ce dossier le soit en toute transparence, sur la base de critères scientifiques, compte tenu de la nécessité thérapeutique, en veillant prioritairement à la sécurité du patient."

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