Marleen Temmerman (sp.a), a demandé à Laurette Onkelinx au Sénat de faire le point sur la politique concernant le Sida. « En 2010, on a diagnostiqué en Belgique 1.196 nouveaux cas de VIH, soit 3,3 par jour. C'est le niveau le plus élevé enregistré dans notre pays depuis le début de l'épidémie. Les chiffres de l'Institut scientifique de Santé publique pour 2010 indiquent également une augmentation du nombre de patients VIH suivis médicalement (11 984, c'est-à-dire 941 de plus qu'en 2009). En dépit de tous les efforts et des informations, le nombre de nouvelles infections par le VIH ne recule toujours pas en Belgique. Nous observons même que deux catégories à risque sortent du lot : les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes et les étrangers, en particulier les Africains subsahariens. »
Laurette Onkelinx, rappelle que cette augmentation est liée
à certains comportements à risque. « Ce phénomène n’est malheureusement
pas un phénomène isolé. Le dernier rapport de l’ECDC (European Centre for
Disease Prevention and Control) nous le confirme : des taux importants de
nouvelles infections ont également été rapportés en Estonie, en Lettonie et au
Royaume-Uni. Pour ce qui concerne l’élaboration d’un plan national ; il va de
soi, qu’une politique sanitaire de lutte contre le SIDA/HIV requiert une
stratégie coordonnée. Celle-ci touche à la fois au financement, à la
prévention, au traitement et aux soins, compétences partagées entre l’Autorité
fédérale, les Communautés et Régions. »
La concertation doit avant tout aboutir à une
transparence dans les initiatives prises par les différentes autorités dans le
cadre du VIH/SIDA pour parvenir ainsi à une stratégie efficace et cohérente. « En
ce qui concerne l’adhésion de la Belgique aux recommandations et aux objectifs
de la stratégie ONUSIDA, je peux vous confirmer que pour les activités relevant
de ma compétence, à savoir le traitement, les soins et le support des patients,
le traitement des patients touchés par le sida est remboursé et organisé de
façon multidisciplinaire » ajoute Onkelinx.
En termes de budget, cela représente un montant équivalent à
un peu plus de 100 000 000 d’euros.
Ce montant correspond aux frais liés :
-au remboursement des tests de biologie clinique SIDA ;
-au remboursement des traitements antiviraux ;-aux conventions passées avec des centres de référence pour le traitement des infections HIV ;
-aux activités des laboratoires de référence SIDA ;
-au remboursement des traitements prophylactiques en cas d’exposition accidentelle à un risque de transmission du virus HIV ;
-à la convention à titre expérimental avec un centre de
référence dans chaque région avec pour objectif de tester des approches
innovantes de contrôle de la maladie dans les groupes à haut risque de
transmission ou avec des comportements plus à risque.
Pour la ministre fédérale, les conventions à titre expérimental arrivant à échéance, il
était nécessaire de trouver une solution structurelle permettant de financer
les activités concernées sur le long terme. C’est pourquoi, dans un souci de
cohérence dans l’approche de la prise en charge des patients VIH/SIDA et dans
un souci de simplification administrative, l’l’Institut national d'assurance
maladie-invalidité (INAMI) a examiné les possibilités de regrouper ces
différentes activités dans une seule et même convention et de les intégrer dans
la convention de ré-éduction fonctionnelle avec les trois centres de référence
SIDA. "Cette convention est en cours de révision par le collège des médecins
directeurs, la nouvelle convention devrait entrer en vigueur en septembre 2012.
Un conseil d’accord (composé des prestataires des centres et des
médecins-directeurs des organismes assureurs, celui-ci évalue les conventions)
avec l’ensemble des centres de référence aura d’ailleurs lieu très
prochainement. En attendant l’élaboration de cette nouvelle convention
(septembre 2012), les dispositions nécessaires ont été prises par l’INAMI afin
de pouvoir assurer la continuité de leurs services" conclut-elle.
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