« En France, nous avons fait une enquête épidémiologique. La prévalence de l’acné était de 41 % chez la femme adulte de plus de 25 ans. Dans 17 % des cas, il s’agissait d’acné vraie avec une moyenne de 6,2 lésions inflammatoires. Dans 24 % des cas, il s’agissait d’acné minime avec une moyenne de 1,3 lésion inflammatoire ; 34 % des femmes acnéiques déclaraient ne pas avoir eu d’acné pendant leur adolescence. »
L’aspect clinique des acnés de la femme adulte est différent de celui de l’adolescente. En effet, l’acné survient sur une peau beaucoup moins séborrhéique et atteint plus volontiers le bas du visage : la région mandibulaire, sous-maxillaire et le menton. Il s’agit de lésions principalement inflammatoires avec parfois des nodules du menton ; les microkystes sont néanmoins fréquents. Les séquelles pigmentaires et atrophiques sont courantes. L’atteinte du dos et du décolleté n’est pas rare.
"Dans notre enquête, plus de 90 % des femmes reconnaissaient manipuler et excorier leurs lésions ; 49 % des femmes présentant une acné vraie avaient des cicatrices et/ou des taches pigmentées. Les poussées inflammatoires prémenstruelles sont fréquentes : 78 % des cas dans notre enquête. L’acné de la femme adulte est désespérément traînante et récidivante. Aucune différence clinique ou évolutive n’a été rapportée entre l’acné “persistante” et l’acné “d’apparition tardive”." (source: républicain-lorrain)
Les causes de l’acné de l’adulte ne sont pas identifiées. Certains facteurs déclencheurs sont classiquement incriminés comme le stress, l’usage de cosmétiques comédogènes et l’exposition solaire. Le tabac est responsable d’acné microkystique récemment décrite sous le nom de « smoker’s acne ». Cette étude montre que parmi les femmes acnéiques, 41,5 % sont des fumeuses alors que 9,7 % ne le sont pas. La nicotine augmenterait la production de sébum ainsi que l’épaisseur de la couche cornée. La responsabilité des progestatifs à propriété androgénique est par contre à rechercher ; il faut vérifier par l’interrogatoire que la contraception est adaptée. Les facteurs génétiques sont probablement importants. L’acné de l’adulte se transmettrait de mère en fille !
Le maquillage est fréquent chez les adultes acnéiques. Là aussi il convient de vérifier que les fonds de teint et les poudres utilisés soient « non comédogènes ». En effet, il n’est pas rare d’observer de nombreux microkystes sur les pommettes et les joues, résultat de l'application régulière de blush.(source: républicain-lorrain)
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