L'Ordre des médecins en Belgique examine actuellement une offre sur internet du site groupon.fr faisant état d'une ristourne de 54% du prix pour une augmentation mammaire.
La clinique qui propose ce service, basée à Courtrai, souhaitait attirer par cette annonce diffusée mardi et mercredi une clientèle originaire de Lille et Paris. Une plainte est en préparation dans le milieu médical belge. La loi belge sur la publicité visant des actes d'esthétique médicale est entrée en vigueur le 5 août dernier.Le site Groupon s'est récemment fait remarquer avec une offre particulièrement étonnante, une augmentation mammaire à moitié prix : "Offrez-vous enfin la poitrine de vos rêves pour 2 499 euros au lieu de 5 430 dans une clinique esthétique privée, soit 54% de réduction".
Contactée par l'agence Belga, la clinique 'Total Beauty Clinic' explique que depuis le lancement de son offre, le téléphone n'arrête plus de sonner. "Cela marche très bien", reconnaît-elle, sans pouvoir citer de chiffres. Elle avait déjà émis une offre similaire il y a un mois.
La clinique déclare respecter la législation et estime que son offre est conforme au code de déontologie des médecins. La Chambre a adopté le 23 juin dernier à l'unanimité le projet de loi réglementant la publicité et l'information relatives aux actes d'esthétique médicale. Il s'agit à l'origine d'une proposition de loi de Dominique Tilmans (MR). En vertu de ce texte, la publicité est interdite depuis le 5 août, à l'exception de la publicité personnelle, c'est-à-dire celle qui permet à un praticien de se faire connaître en donnant un minimum d'informations sur ses activités. Pour Dominique Tilmans, la publicité de la clinique en question tombe clairement sous le coup de la nouvelle loi, même si elle a été diffusée sur un site français.
"Une plainte est en préparation, dans le milieu médical. L'objectif est de frapper fort. Cette clinique veut tester la loi", a réagi Dominique Tilmans.
En Belgique, l'Ordre des médecins se penche actuellement sur ce cas mais ne s'est pas encore prononcé en raison des vacances, a-t-il expliqué à Belga.
Le code de déontologie des médecins stipule, lui, que l'information donnée doit être conforme à la réalité, objective, pertinente, vérifiable, discrète et claire. La publicité ne peut inciter à pratiquer des examens et traitements superflus. Le rabattage de clients est par ailleurs interdit. Ce dernier point est rappelé dans un avis datant de septembre 2002. (source : Belga et RTBF )
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