En Belgique, une personne sur 5 (âgées de 15 ans ou plus) mentionne des troubles du sommeil durant les deux semaines précédentes. Les troubles du sommeil sont plus fréquemment rapportés par des femmes (23%) que par des hommes (17%) et avec l’âge (de 15% chez les plus jeunes à 25% chez les personnes âgées de 75 ans ou plus)

D’autres facteurs qui y sont associés sont la privation socio-économique (niveau inférieur de formation, chômage), des troubles somatiques ou psychiatriques, le statut civil, la fréquence étant plus élevée chez les personnes divorcées, les célibataires, les veufs et veuves que chez les personnes mariées. Les troubles du sommeil apparaissent également plus fréquemment en période de stress. (source: cbip)

Si peu de personnes se plaignent de leurs insomnies auprès d'un médecin, cette affection est liée à des douleurs chroniques et la moitié des insomniaques chroniques souffrent de dépression ou d'anxiété.
Les apnées du sommeil sont également un phénomène fréquent, qui concerne de 3 à 7% des hommes et de 2 à 5% des femmes, indique pour sa part le docteur Thibaut Vandenhove, qui ajoute que ce trouble est difficile à détecter puisqu'on ne s'en souvient pas au réveil. Cela augmente pourtant le risque d'accidents de voiture et au travail, le risque d'accidents cardio-vasculaires et c'est une cause d'hypertension artérielle, explique-t-il encore.



L'insomnie figure sur la liste des problèmes de santé les plus souvent rapportés aux médecins, selon le psychologue Charles M. Morin, directeur du Centre d'études des troubles du sommeil à l'Université Laval. (source: scienceetvie)
Charles Morin estime que l'insomnie devrait être considérée comme un problème de santé publique en raison du grand nombre de personnes affectées et de ses conséquences néfastes sur le plan collectif et social. Les personnes atteintes d'insomnie chronique manquent en moyenne de 14 à 20 heures de travail par période de trois mois, selon une étude du chercheur publiée dans la revue Sleep en 2009. L'insomnie coûterait au Québec 6,6 milliards de dollars par année en coûts directs et indirects (pertes de productivité, absentéisme, soins de santé, etc.).
«On sous-estime l'insomnie dans notre société. Or, le sommeil représente la moitié de la santé, affirme Jacques Clairoux, directeur de Fondation Sommeil. Si nous étions plus attentifs aux troubles de sommeil, cela éviterait bien des dépressions et autres problèmes.»Tout le monde vit un problème d'insomnie à un moment ou à un autre de sa vie, que ce soit à cause d'une surcharge de travail, d'une maladie ou d'une séparation. Le problème c'est lorsque les difficultés à s'endormir perdurent.
Une personne qui se réveille la nuit devrait compter les moutons pendant environ 30 minutes avant de pouvoir s'endormir à nouveau. L'insomniaque chronique, lui, peine à s'endormir, dort trois ou quatre heures, puis se réveille sans parvenir à fermer l'œil à nouveau. «Si on éprouve des troubles d'endormissement ou à maintenir le sommeil trois fois ou plus par semaine, et ce, depuis plus d'un mois, on peut parler d'insomnie chronique», indique M. Clairoux. Un état qui dure souvent plusieurs mois, voire plusieurs années.
On doit toutefois faire la différence entre «insomnie» et «
privation de sommeil». Les petits dormeurs qui ont un horaire très chargé pour une période donnée n'auront pas de problème à dormir quand ils peuvent récupérer, contrairement aux insomniaques. De plus, même si sept à huit heures sont nécessaires pour un adulte en moyenne, six heures conviendront à d'autres.