Il est peut-être temps, même si elles n'en ont malheureusement pas toujours le temps, que les femmes actives donnent (ou fassent donner) une autre vision d'elles que celles de certains magazines.
Nymphomane, superficielle, ultra-consommatrice, la femme vantée par la presse féminine fait peur à voir...
Dans les années 60 et 70, la presse féminine, très imprégnée du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, était en première ligne du combat pour l'émancipation sexuelle des femmes. (sources: slate.fr)
Orgasme, pilule, homosexualité, relations extra-conjugales: pour la première fois, ces sujets tabous étaient abordés par Elle et Marie-Claire. C'était l'époque où les féminins décomplexaient leurs lectrice: aujourd'hui, c'est l'inverse.
Fini le temps où ces magazines invitaient les femmes à ne plus avoir honte de leur corps et de leur sexualité, désormais le sexe, débridé si possible, hétéro-centré toujours, est obligatoire. Et la compétition est rude, car il y a toujours plus jeune, plus séduisante et plus mince que soi dans les parages: toutes les deux pages, une photo de mannequin en bikini est là pour vous le rappeler.
Parmi les missions que s'est assignées la presse féminine, celle d'aider les femmes à se conformer aux désirs masculins semble être la principale.
Point de salut hors de la validation par le regard de l'homme: pour ce faire, dépenser des fortunes en maquillage et en soins de beauté (= «astuces bien-être») apparaît comme la solution miracle. (sources: slate.fr)
Dans Elle ou Cosmopolitan, les différences culturelles, économiques, sociales entre les Françaises n'existent pas. Les ouvrières, les stars, les patronnes, les chômeuses appartiennent toutes au même bloc monolithique: La Femme.
Quand Sophie Marceau ou Cindy Crawford sont interviewées, ce sont des femmes comme les autres, avec leurs petits soucis dans lesquels les lectrices sont censées se reconnaître. On en oublierait presque qu'il s'agit d'icônes publicitaires surmédiatisées.(sources: slate.fr)
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